Algérie

La crise fait reculer le pétrole



Le marché pétrolier semble se stabiliser ces derniers jours en se positionnant au-dessus de la barre des 110 dollars le baril. En moins d'un mois et après s'être approché de la barre des 150 dollars le 11 juillet dernier, le pétrole a entamé un recul historique en termes de valeur et dans une période aussi courte. En séance, le brut a perdu près de 35 dollars soit près de 25% de sa valeur.Ce mouvement indique bien que le marché s'est déconnecté des fondamentaux et où les prix se sont retrouvés portés par des facteurs sur lesquels les principaux acteurs et notamment les pays producteurs n'avaient pas de prise.Les problèmes géopolitiques comme celui du conflit sur le nucléaire entre l'Iran et les pays occidentaux ou la crise des crédits hypothécaires, qui a démarré aux Etats-Unis et s'est élargie à plusieurs pays membres de l'OCDE avec comme principal effet pour le pétrole la chute du dollar, ont donné lieu à une intervention en masse des spéculateurs pressés de récupérer leurs pertes sur le marché des matières premières et principalement en investissant sur le pétrole censé devenir plus rare. Le choix des sanctions qui ont déjà débuté contre l'Iran et le recul du risque d'une frappe militaire ont fini par calmer le marché qui avait déjà anticipé sur une rupture de l'approvisionnement à travers une possible fermeture du détroit d'Ormuz. A ce propos et en guise d'avertissement dans le cas d'un conflit armé, l'Opep avait déclaré officiellement qu'elle ne pouvait pas remplacer la production de pétrole iranien (environ 4 millions de barils par jour). Les décisions de la banque centrale européenne de ne pas augmenter le taux directeur et celle de la réserve fédérale de ne pas baisser le sien ont contribué à stabiliser le dollar qui, au fil des semaines, a repris de sa valeur en passant de 1,60 dollar pour un euro à 1,46, soit une hausse de près de 9%. Une valeur qu'il n'a pas retrouvée depuis six mois.La poursuite de la crise financière aux Etats-Unis, qui commence à se répercuter sur la consommation en carburant, a aussi amené à un recul de l'activité spéculative. La baisse de la consommation en carburant, à cause de la hausse des prix, commence à affecter la majeure partie des grands pays consommateurs.Sur un autre plan, tous les indices et notamment le nombre de plus en plus élevé d'institutions financières touchées par la crise des crédits hypothécaires montrent que la crise se poursuivra encore et que ses effets visibles actuellement avec le ralentissement économique seront encore palpables jusqu'en 2009. Le récent recul des prix du pétrole a donné raison à l'Opep qui a réfuté la thèse « de la hausse des prix par manque de pétrole ».Hier, le baril de pétrole était au-dessus des 110 dollars, soit dans la moyenne qu'il a enregistrée en valeur durant le premier semestre de l'année. Pour l'Algérie, la barre des 80 milliards de dollars de recettes en 2008 n'est pas remise en cause avec à la clé une meilleure valeur des recettes suite à la reprise du dollar.


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