Algérie

La crise entame sa troisième année par la traduction de l'accord de Genève



La crise entame sa troisième année par la traduction de l'accord de Genève
La solution politique de la crise en Syrie, prônée par des acteurs syriens, régionaux et internationaux, rythmera la nouvelle étape de cette crise qui franchit ces jours-ci ses deux années de violence et d'effusion du sang.
Les obstacles et des difficultés ayant été à l'origine de l'absence à nos jours de la traduction politique effective de l'accord de Genève sur la crise en Syrie sont la toile de fond de la portée du dialogue entre Moscou et Washington. Si à l'unanimité, la communauté internationale au bout de deux années de crise en Syrie appuie une solution politique, des acteurs persistent à demeurer sur leurs positions adoptées il y a de cela deux ans. Des positions figées chez certains, à l'exemple du Qatar et de la Turquie, quand d'autres oscillent entre une solution politique et des appels pour l'approvisionnement de l'opposition armée en armes et moyens militaires, à l'exemple de la France. Ce qui n'est pas pour être des positions fortuites ou en opposition à la politique de Washington en direction de la crise en Syrie suite à son dialogue avec Moscou aboutissant à l'accord de Genève. Les acteurs impliqués amplement dans la crise syrienne, par la fournitured'armes et l'envoi de djihadistes en soutien aux groupes armés, saisissent les conséquences auxquelles ils devront faire face suite à la traduction effective de la solution politique en question. D'autant plus que les principaux acteurs en charge du cours que devrait emprunter la voie de solution politique de la crise en Syrie, à savoir Moscou et Washington. L'accord de Genève ayant été un tournant décisif dans le traitement par la Communauté internationale de la crise en Syrie est la traduction de trois donnes déterminantes. Le rôle joué par l'opposition syrienne refusant toute ingérence et intervention étrangère en Syrie, l'impossibilité de l'effondrement de l'Etat syrien ainsi que les nouveaux rapports mondiaux illustrés par le triple véto sino-russe aux réunions du conseil de sécurité sur la Syrie. Si aux lendemains du début de la crise en Syrie, les Occidentaux et leurs alliés ont mené une compagne médiatico-politico-diplomatique contre Damas, deux années d'effusion du sang syrien sur fond de conflits géopolitique et géostratégique, le dialogue politique entre le gouvernement et l'opposition s'impose. Washington qui par le biais de son dialogue avec Moscou pour traduire la solution politique pour la crise en Syrie, en affichant ses craintes sur le rôle des groupes djihadistes en Syrie, fait abstraction du rôle joué par ses alliés en soutien de ces groupes. Ce qui n'est pas fortuit du moment où cette situation lui permet de mieux dialoguer voire négocier avec Moscou et aussi dans le cadre des 5+1 et l'Iran sur son dossier nucléaire. Ce qui n'est pas le cas de d'autres acteurs dont la solution politique adoptée par la communauté international met un terme à la perspective de voire leurs objectifs respectifs escomptés par la crise en Syrie. La France à l'issue de la réunion des ministres des affaires étrangères de l'UE, son ministre Laurent Fabius s'est exprimé sur la crise en Syrie. En soulignant dans ses propos le soutien de Paris pour une solution politique à la crise en Syrie, L. Fabius a précisé que son pays 'uvre à lever l'embargo sur l'armement de l'opposition armée en Syrie. Double discours de Paris qui n'est pas fortuit d'autant plus que Fabius a fait part de la présence de nombreux djihadistes français en Syrie. Les relations bilatérales renforcées entre la France et le Qatar par l'investissement de capitaux qataris dans l économie, le sport et l'achat d'immobiliers français rythment leurs accointances politiques sur les dossiers de l'heure. Après le rôle joué par le Qatar lors de la réunion de La Ligue arabe appelant à fournir des armes aux groupes armés en Syrie, la France lui a emboité le pas lors de la réunion des ministres des affaires étrangères de l'Union européenne. La crise en Syrie entame sa troisième année, loin des donnes qui ont marqué sa première et deuxième années, et cette fois-ci il est question d'une solution politique promue par le dialogue russo-etastunien contenu dans l'accord de Genève.


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