Cette issue a été rendue possible grâce à l'intervention du wali auprès du PDG de Sonatrach, qui s'est rendu sur place pour mettre un terme à une situation devenue insupportable.Nous avons décidé de geler notre mouvement de grève et de reprendre le travail en attendant de rencontrer, au courant de cette semaine, les dirigeants de notre entreprise pour entamer le dialogue. Deux membres représentant les travailleurs se déplaceront à Alger pour y rencontrer les responsables, afin de trouver un terrain d'entente.Nous maintenons nos revendications car elles sont justes, et nous restons disponibles à tout dialogue», déclare Abdelghani Tebbal, représentant des agents de sécurité de 2SP, une filiale de Sonatrach chargée de la sécurité. Au sujet de ce retour à la normale, auquel on ne s'attendait pas, vu que l'employeur, dont le siège se trouve à Alger, ne donnait pas l'impression de chercher réellement à solutionner le bras de fer qui l'opposait à ses propres agents, M Tebbal dira : «cette issue est à mettre à l'honneur du wali qui a réussi à briser le glas entre nous et notre direction.Il a même eu à s'entretenir avec Mr Zerguine, le PDG de Sonatrach, pour parvenir à trouver un compromis. Si nos collègues ont repris aujourd'hui le travail, c'est aussi pour signifier leur reconnaissance au wali qui a été à l'écoute de nos SOS. Nous tenons aussi à mentionner le rôle important joué par le PDG de Sonatrach, qui s'est déplacé à Skikda afin de mieux apprécier notre mouvement, ainsi qu'à M. Djemai, DG de la direction de la région industrielle de Skikda ?Drik' et le député Zaïr». Cette fin de crise met ainsi un terme à une situation qui devenait insupportable aussi bien pour les grévistes que pour les responsables des installations pétrochimiques du pôle de Skikda. Soixante-cinq jours durant, la majorité des travailleurs de 2SP n'ont cessé de maintenir leur sit-in devant l'entrée du pôle.Une situation qui n'a pas été facile à gérer, ni pour les services de sécurité, encore moins pour la direction de la Drik, dont la mission principale et d'assurer la sécurité du pôle et de ses installations. Le représentant des travailleurs rajoute que le gel du mouvement de grève «ne veut pas dire que nous allons cesser de revendiquer nos droits. Au contraire, nous allons insister sur plusieurs points que nous jugeons indispensables», et de poursuivre «en premier, nous demandons de bénéficier du rappel relatif à l'augmentation des salaires à effet rétroactif à partir de décembre 2011. Nous trouvons inconcevable qu'on ne bénéficie pas de certaines primes liées aux spécificités de notre métier.Certains d'entre nous exercent le métier d'agent de sécurité depuis plus dix ans, voir plus et on n'a jamais bénéficié de primes comme celles liées aux risques et au travail de quart. Nous demandons également de bénéficier d'autres avantages qui ne sont en fait que des droits, comme les primes de rendement individuel et collectif, ainsi que la prime de repas. Nous aurons dans nos négociations avec notre employeur à demander de bénéficier, comme l'ensemble des travailleurs de Sonatrach, du volet social. On ne demandera pas la lune, mais juste un peu de considération pour le travail, difficile et sensible que nous menons».
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Posté Le : 22/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Khider Ouahab
Source : www.elwatan.com