Algérie

La crise du COA s'éternise et se complique Le bilan moral présenté par Hanifi rejeté et le financier adopté


La crise du COA s'éternise et se complique                                    Le bilan moral présenté par Hanifi rejeté et le financier adopté
Photo : Riad
Par Abdelghani Aïchoun
Jamais une Assemblée générale ordinaire (AGO) du Comité olympique algérien (COA) n'a duré aussi longtemps. Et jamais elle n'a été sujette à de telles incertitudes et polémiques. Les membres de l'AG, qui se sont réunis hier, au siège de l'instance, pour l'adoption des bilans, moral et financier, ont rejeté, à la majorité, le bilan moral présenté par le président du COA, le Professeur Rachid Hanifi, alors qu'ils ont adoptés son bilan financier. Ayant débuté vers 10 heures du matin, les travaux ne se sont terminés que vers 17 heures.
Une demi-heure environ auparavant, Hanifi, se refusant, selon ses dires, de cautionner une démarche illégale, a décidé de lever la séance et a quitté la salle. Ses protagonistes ' Mustapha Berraf étant parmi les plus en vue cette fois-ci ' ont continué la réunion. Près d'une heure d'hésitation, due surtout au fait que beaucoup d'entre eux n'étaient pas en mesure de dire si leur démarche allait être rejetée par le CIO (Comité international olympique), ils se sont entendus pour l'organisation d'une AGEX (assemblée générale extraordinaire) dans quinze jours, à savoir le 8 décembre prochain. L'ordre du jour sera, bien évidemment, le retrait de confiance à l'endroit de Rachid Hanifi. C'est finalement un «remake» de l'AG du 29 septembre dernier, dans la mesure où elle n'a pu aboutir à une solution, même si, contrairement à sa précédente, lors de l'AG d'hier, les membres présents, ont procédé à l'adoption des deux textes présentés. Ainsi, cette rencontre n'a pas permis finalement l'aplanissement des différents qui existaient entre les différentes parties. Les «contestataires», membres du Comité exécutif (CE), réclamaient toujours le départ du premier responsable. Celui-ci a exprimé un vif refus face à une telle démarche qu'il a jugé anti-statutaire. D'où sa décision de quitter la salle. Pourtant, Hanifi avait accepté de débattre de la situation du COA en incluant ce point dans l'ordre du jour. Donc, après que ses détracteurs aient eu l'occasion d'étaler leurs griefs, le président a pris la parole pour donner sa version des faits. Pour rappel, il s'agit essentiellement d'une accusation de gestion personnelle des affaires de l'instance ainsi que d'autres «affaires» comme le fait que Hanifi a eu recours à des conseillers qui, selon ses contestataires, se sont substitués à un Comité exécutif Bis. Ce que réfute le concerné qui clame haut et fort qu'il est de son devoir de recruter des spécialistes de certaines questions étant donné qu'il ne les maîtrise pas et que face à la loi, il est seul responsable pénalement. Ainsi, les présents ont assisté à un échange d'accusations durant toute la journée, même si, il faut signaler cela s'est passé, généralement, dans le respect. Après que chacune des deux parties aient exposé ses arguments, certains membres de l'AG ont fait des propositions de sortie de crise. L'ancien président du COA, Si Mohamed Baghdadi, a évoqué la nécessité de continuer ce mandat étant donné qu'il ne lui reste que deux ou trois mois. Bouabid, 1er vice-président est allé dans le même sens. Ce qui n'a pas, finalement, été au goût de la majorité des contestataires. Dans sa réponse, Hanifi a indiqué qu'il y avait deux alternatives. Démissionner collectivement, président et membres du Comité exécutif, ou continuer ce mandat. Amar Brahmia avait également suggéré la démission des membres du CE. Mais ces derniers ne sont pas près, apparemment, de jeter l'éponge.
En dernier lieu, il faut dire que le conflit du COA risque de perdurer encore, à moins que le président, Rachid Hanifi, décide de déposer sa démission. Ce qui est, pour l'instant peu probable, au vu de la détermination qu'il a montrée à continuer à mener cette «bataille». Il faut s'attendre, le cas échéant, à une autre intervention du CIO si jamais l'instance internationale y voit, dans cette démarche des contestataires, un quelconque non respect des statuts. Le sport algérien va très mal et cette crise n'en est que sa parfaite illustration. Tout cela à moins de quelques mois des Jeux méditerranéens, prévus l'été prochain, et dont la préparation est renvoyée aux calendes
grecques.
A. A.

Mondial-2012 de karaté : Oualid Bouaboub (-75 kgs) offre le bronze à l'Algérie
L'athlète algérien Oualid Bouaboub (-75 kgs) a arraché, hier samedi, la médaille de bronze au 21e Championnat du Monde de karaté qui se tiennent à Paris Bercy (21-25 nov), permettant ainsi à son pays de monter pour la première fois sur le podium. Le karatéka algérien vainqueur par (6-4) aux dépens du Français Dona Davy, classé 6e mondial dans sa catégorie. Auteur d'un parcours remarquable, le jeune Oualid a dû se qualifier à ce tour après une série de victoires lors de la phase éliminatoire. Il a été défait par la star de la discipline dans la catégorie, l'Azerbaidjanais Rafaël Aghayev, triple Champion du Monde, avant d'être repêché, grâce au nombre de points capitalisés.

Dissolution du Tribunal arbitral du sport (TAS)
Les membres de l'AG du COA ont adopté, hier, lors de l'AG ordinaire de l'instance, une résolution proposée par la Fédération algérienne de football à propos de la dissolution du Tribunal arbitral du sport (TAS). Face au refus du président, Rachid Hanifi, de soumettre cette résolution à l'adoption, les membres de l'AG se sont autosaisies et ont prononcé la dissolution de cet organisme qui a pour mission le règlement des litiges sportifs. La FAF, dans son exposé lu par maître Bouabdallah et le secrétaire général Bouznad, il est reproché au TAS le fait qu'il outrepasse ses prérogatives. Dans cette résolution, il est indiqué que ce TAS sera remplacé par un autre, incessamment. Une motion qui a plu à plus d'un étant donné que plusieurs présidents de fédérations, à l'image du handball, ski et sports de montagne, pour ne citer que ceux là, avaient des comptes à régler avec le TAS.
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