Algérie

La crise du carburant s'installe



La crise du carburant s'installe
Manifestement, faire le plein de carburant dans la wilaya de Tipasa est devenu plus qu'une corvée pour les automobilistes. Pratiquement, les mêmes scènes se répètent ces derniers jours à travers la quasi-majorité des stations-services de la wilaya où les interminables chaînes de véhicules débordent largement sur la route. La tension sur ce produit est devenue tellement tendue que certaines pompes à essence ferment durant des heures faute de disponibilité de produits. La pénurie touche particulièrement le gasoil et à un degré moindre l'essence sans plomb. Cette situation qui a priori commence à s'inscrire dans la durée devient de plus en plus incommodante. « Avant, on arrivait tant bien que mal à s'approvisionner normalement. Seulement, les choses commencent ces derniers jours à se corser. Hier (jeudi), j'ai fait le tour des stations de Bou Ismaïl et de Koléa dans l'espoir de trouver du mazout. Peine perdue. Ce n'est qu'à la station de l'autoroute de Zéralda que j'ai pu par chance et après une chaîne d'une heure faire le plein », confie un habitant de Koléa. Pour Ahmed de Bou Ismaïl, il n'est plus question de circuler en voiture. « Le réservoir de ma voiture est à moitié vide. De ce fait, je ne prendrais jamais le risque de rouler avec, car en ces moments de pénurie, il est préférable de prendre ses précautions. » Même topo à Hadjout. « J'habite à côté de la station. Sincèrement, la situation devient de plus en plus dure pour les automobilistes. De nombreux usagers sont à sec. Certains parmi eux se sont résignés à se déplacer jusqu'ici avec des bidons dans l'espoir de trouver du mazout », témoigne Hamid. Dans certaines stations-services, de nombreux clients tentent de comprendre les raisons de cette crise. « Chacun va de son analyse, mais personne ne peut avancer la véritable raison. Même les agents de la station donnent des versions différentes », observe un client. Interrogé, un propriétaire d'une station donne une réponse plus au moins vague. « La demande en carburant a augmenté ces derniers temps sans que l'offre ne suive », avance-t-il. Un employé d'une autre station soutient une autre thèse : « L'approvisionnement de la station en carburant (gasoil) ne se fait plus comme avant. Le volume quotidien a baissé, d'où cette perturbation. » Son collègue donne une autre raison : « Chaque année, on procède à la maintenance des cuves du centre Naftal de Cheffa. Durant cette période, l'offre diminue automatiquement. Mais ce n'est qu'une perturbation passagère qui va se régler prochainement », rassure-t-il. Si les analyses divergent, le résultat sur le terrain est le même. « Cette crise du carburant aura un impact négatif sur les autres créneaux d'activités, notamment les transports de voyageurs et de marchandises. En effet, si cette situation s'inscrit dans la durée, les premiers à ressentir ses contrecoups seront les citoyens qui auront du mal se déplacer. De même pour les marchés qui seront de moins en moins approvisionnés faute de transport. Tout est lié », prévient un habitant de Tipasa. En attendant sa résorption, la crise du carburant s'étend aux autres localités de la wilaya.




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