Algérie

La crise de l'emploi persiste à Tamanrasset, en dépit des mesures gouvernementales



La crise de l'emploi persiste à Tamanrasset, en dépit des mesures gouvernementales
L'absence d'une stratégie orientée vers les projets d'investissement pourvoyeurs d'emplois à Tamanrasset a, sans l'ombre d'un doute, rendu vaines toutes les mesures prises par le gouvernement en faveur des chômeurs, universitaires en particulier.Selon les statistiques, seulement 2% de diplômés ont eu la chance d'être embauchés dans le secteur économique. Un taux qui infirme encore les chiffres avancés sur le marché du travail dans le Sud, huppé d'une majorité écrasante de cadres chômeurs. Plus de 90% des offres d'emploi ciblent les petits métiers et les titulaires de certificat d'aptitude professionnelle, les projets visant la frange d'élite étant inexistants. "Les recrutements organisés par les entreprises chargées de réaliser les projets lancés dans le cadre des différents programmes de développement ne concernent, jusque-là, que le personnel d'exécution et de maîtrise", explique Daki Bouamama, directeur de l'emploi de la wilaya de Tamanrasset, précisant que les emplois créés sont à caractère temporaire et généralement limité par la durée de réalisation des projets. Ce qui ajoute une notre de désespoir aux cadres ayant consacré toute leur vie au savoir pour se livrer au dés?uvrement et attraper le diable par la queue. Finalement, l'application des lois promulguées dans le cadre de la promotion de l'emploi n'a contribué que chichement à la réduction du taux de chômage dans cette wilaya aux 211 778 âmes. Le bilan dressé par la direction de l'emploi fait ressortir un taux de chômage de 9,09% au 31 décembre 2013. Avec une population occupée de 115 358 personnes, tous dispositifs confondus, la même institution avait enregistré un taux d'emploi de l'ordre de 45%. Au total, 12 656 postes d'emploi ont été créés, dont 4217 postes hors dispositifs d'aide à l'insertion professionnelle (Daip) et 123 autres dans le cadre du contrat du travail aidé. Le taux de la population active s'élève à 45%, soit 11 535 âmes, indique-t-on dans le bilan qui fait également ressortir le placement de 4277 demandeurs d'emploi dans le cadre du Daip sur les 4462 postes à pourvoir. Avec un nombre de 1360 embauches, le secteur du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique avait donc raflé la mise, suivi du secteur des services avec 736 emplois, pour ne laisser que 487 opportunités d'emploi dans l'industriel. Depuis 2009, seulement 539 bénéficiaires ont été confirmés dans leur poste, dont 432 bénéficiaires de contrat d'insertion des diplômés (CID) et 102 dans le cadre du dispositif de contrat d'insertion professionnelle (CIP). M. Daki a tenu à souligner que 50% des postes pourvus dans le secteur de la fonction publique à Tamanrasset ont été destinés exclusivement aux diplômés. "Toutes les demandes ont été satisfaites", se targue-t-il, signalant que 1500 nouveaux postes ont été ouverts au titre de l'année 2014. En revanche, notre interlocuteur a fait part du déficit enregistré dans certaines spécialités sollicitées par les sociétés pétrolières, à l'exemple des ingénieurs en informatique et des cadres en hôtellerie. En définitive, en attendant la mise en service des projets de développement (l'unité de fabrication du marbre de Silet, la cimenterie de Tamanrasset et la briqueterie d'In Salah), en mesure de relancer la locomotive d'investissement dans cette wilaya-continent et par conséquent redynamiser le marché du travail, le diplômé cède à l'emploi précaire rien que pour échapper... aux griffes du chômage endémique.R. K.NomAdresse email




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