Algérie

La crise dans les rangs de l'ANR prend une autre tournure Déclarations contradictoires, accusations et menaces


La crise qui couve au sein de l'Alliance nationale républicaine (ANR) prend une nouvelle tournure agrémentée de déclarations contradictoires, d'accusations de plus en plus soutenues et de menaces de recours à la justice. Les mesures disciplinaires à l'encontre des membres du bureau national suspendus n'ont pas encore été prononcées en raison de la non tenue de la réunion et ce, pour «complément d'informations», affirme le secrétaire général.
Le secrétaire général de l'ANR est catégorique : il affirme que ladite commission disciplinaire s'est bel est bien réunie lundi. «La commission s'est réunie et le quorum a été atteint avec la présence de 4 de ses membres et le président n'a pas reçu les prétendues demandes de démission des 3 autres membres», a réaffirmé hier Belkacem Sahli dans une déclaration au Temps d'Algérie.
Interrogé sur le «verdict» qu'elle devait rendre 48 heures après, comme il l'a lui-même soutenu, Belkacem Sahli dira que les membres de la commission ont demandé un complément d'informations sur les dossiers de quelques-uns des membres suspendus qui nécessitent des éclaircissements. «Deux membres ont insulté le SG lors de la réunion du bureau du 4 août», a-t-il ajouté, affirmant avoir des preuves et des témoins. «D'ailleurs, la commission m'a sollicité à ce propos», a-t-il affirmé, ajoutant qu'il transmettra la demande de complément d'informations de ladite instance au bureau national.
Si le secrétaire général affirme même avoir le PV de la réunion de la commission qu'il a promis de nous transmettre «dans les meilleurs délais», les contestataires soutiennent que l'instance disciplinaire ne s'est jamais réunie.
Tout en rappelant que 3 membres ont démissionné de la commission pour protester contre les pressions qu'ils subissent de la part du SG et de son beau-frère qui siège dans la même instance, Rachid Chenaf, l'ex-secrétaire national à l'organique, concerné par l'audience de lundi, soutient que la commission de discipline n'a pas siégé révélant même qu'il était le seul avec un autre camarade à s'être présentés devant l'instance avant de «causer même avec son président Abdelbaki Merouani. Dans l'impossibilité de joindre ce dernier, il est difficile de vérifier la véracité des déclarations des uns et des autres auxquelles s'ajoute «l'aveu» de Ahmed
Seddiki, un des membres suspendus originaire de Tiaret, qui affirme n'avoir reçu la décision de suspension de son activité au sein du bureau national qu'avant-hier soutenant par ailleurs qu'il n'a même pas été destinataire d'une convocation pour se présenter devant la commission.
Un autre démenti à la version de Sahli qui accuse ses détracteurs de jouer la carte de la légitimité historique. «Ils se croient anciens et donc dans leur droit de tout faire. Ils sont en train de saper le parti qu'il veulent accaparer, c'est pour ça qu'ils s'opposent à sa structuration que j'ai lancée»,
a-t-il dit tout en affirmant à propos des accusations à l'encontre de Rachid Chenaf qui aurait monnayé des candidatures lors des législatives, qu'il avait installé une commission d'enquête financière lors de la réunion du 4 août qui a eu à entendre les têtes de liste du parti au niveau des wilayas où nous nous sommes présentés.
Elle présentera ses conclusions au bureau national puis au conseil national qui aura lieu prochainement», expliquera Sahli. Il défie même ses détracteurs qui exigent un conseil national extraordinaire de pouvoir rassembler les 2 tiers exigés par les statuts pour la tenue de cette réunion. Les membres du bureau national, les contestataires en général menacent de recourir à la justice pour se réapproprier l'ANR «devenu une OPA», Sahli continue à défier ses adversaires. Le conflit ne fait que commencer.
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