Algérie

La crise au Venezuela oriente les cours



Ebranlé de toute part, tiraillé par les crises politiques impliquant des pays influents, et surtout pas à l'abri des perspectives annonçant des rebondissements géopolitiques, le marché pétrolier continue de voguer en pleine incertitude.Ce n'est sans doute pas cette semaine qui vient de s'écouler qui aura permis de voir un peu plus clair sur cette stabilité tant recherchée aussi bien par les investisseurs et les pays producteurs, d'une part, et les clients de l'autre, sans parler des spéculateurs de tous bords. C'est une semaine qui vient de s'achever donc avec une hausse sur le mois de janvier qui atteint les 15% pour le Brent de la mer du Nord. Une tendance haussière de bon augure mais qui, comme l'illustrait la séance de jeudi dernier sur l'Intercontinental exchange de Londres puis celle du marché new yorkais, les cours ont été soumis à une certaine dispersion, les opérateurs ne savant pas sur quel pied danser entre les effets induits, ou que pourraient induire, la crise au Venezuela et les chiffres de l'augmentation rapide de la production aux Etats Unis. Jeudi, donc, le baril de Brent de la mer du Nord, livraison pour le mois de mars, a gagné 24 cents pour clore à 61,89 dollars, alors que sur le marché nord américain, le Light sweet crude bouclait la journée avec une perte de 44 cents, clôturant à 53,79 dollars, mais avec une hausse sur le mois de janvier qui a atteint 18,5 %.
Tel que le notait le site spécialisé «prix du baril.com», les cours ont notamment été portés ces derniers jours par les sanctions américaines contre le Venezuela, pays parmi les plus importants exportateurs, malgré la baisse de sa production. La même source estime également que les cours ont tiré profit des chiffres sur les produits pétroliers aux Etats Unis qui ont relevé une augmentation des réserves de brut de 900 000 barils certes, mais moins que ce qui était prévu. Un tableau qui a été conforté dans une très large mesure lors de la séance de vendredi, la première du mois de février, qui a été bouclée sur une belle hausse qui résonne comme l'impact immédiat de ce qui se passe au Venezuela et du respect scrupuleux de l'accord passé entre l'OPEP et ses pays partenaires quant à une baisse de la production, conclu début décembre dernier l'année à Vienne.
Vendredi donc, le baril de Brent de la mer du Nord, livraison pour avril, a bouclé sur le marché londonien avec un gain de 1,91 dollar par rapport à la séance de jeudi pour terminer à 62,75 dollars. A New York, par contre, le baril de Light sweet crude affichait 55,26 dollars, soit une hausse de 1,47 dollar. Une séance, celle de vendredi, qui peut-être a donné le ton sur ce que sera ce mois de février lors duquel les «points chauds» qui ont permis de gagner en cours au pétrole pourraient s'avérer inextricables dans l'immédiat.
M. Azedine


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