Algérie

La crise au Sahel s'invite dans le discours politique Activités des partis



La crise au Sahel s'invite dans le discours politique                                    Activités des partis
A une semaine du début de la campagne électorale pour les législatives du 10 mai, prévu dimanche 15 avril, les états-majors des partis politiques ont multiplié les meetings et rencontres avec leurs candidats, aux fins d'apporter les dernières retouches au dispositif électoral, en perspective de cette échéance.La sortie d'Ahmed Ouyahia, SG du RND, à Tamanrasset, ne déroge pas à la règle, mais focalise les regards sur la tension qui sévit aux frontières sud du pays. Actualité oblige. Les déclarations de M. Ouyahia, à ce titre, acquièrent une portée autrement plus stratégique, qui dépasse le cadre du parti, en apportant des réponses à des questions lancinantes sur la sécurité et la stabilité de l'Algérie. Un thème qui promet de s'inviter régulièrement lors de la prochaine campagne pour les législatives. En évoquant la situation dans la région du Sahel, précisément au Mali, M. Ouyahia a souligné, vendredi à Tamanrasset, que «les événements enregistrés dans la région ne nous laissent pas indifférents». Il a affirmé, en ce sens, que «ce qui se passe chez les voisins constitue une opportunité pourunifier nos rangs et prendre conscience de la valeur de l'indépendance, de l'intégrité territoriale, de l'unité nationale et de la valeur de la paix». La situation au Sahel, de la Somalie à l'Atlantique, «a pris de graves proportions», a indiqué
M. Ouyahia, ajoutant qu'«après avoir vaincu le terrorisme, nous devons déjouer les complots ourdis au nom de la démocratie». Concernant la question de l'Azawad, il a indiqué: «S'il s'agit d'une question interne, nous demeurons attachés au principe de non ingérence dans les affaires intérieures». Il s'est interrogé, toutefois, «si l'idée des Azawad est locale», précisant que «dans le cas contraire, nous devrions faire preuve de vigilance». «L'Algérie se porte bien et est sortie indemne de l'hiver arabe grâce à la volonté de Dieu et celle du peuple fidèle dont les plaies demeurent ouvertes, un peuple qui a refusé d'être la proie de manipulations au service des étrangers» et «grâce à l'Etat qui n'a pas attendu la dégénérescence pour suivre la voie de la démocratie et du pluralisme», a-t-il enchaîné. Le printemps arabe «que certains ont tenté de provoquer en Algérie à travers la crise du sucre et de l'huile a échoué grâce aux forces de sécurité qui sont parvenues à contenir la situation». «La terre Algérie a été libérée par tous les Algériens qui vivent aujourd'hui dans l'égalité», a-t-il souligné. «Il n'y a pas de place pour celui qui veut provoquer une révolution en Algérie sous prétexte de la disparité ou de la discrimination dans le développement», a-t-il soutenu, ajoutant que «l'Etat assure le développement à travers toutes les régions du pays sans discrimination». L'inquiétude de la population de Tamanrasset au sujet des frontières est «légitime», a-t-il estimé, en rappelant qu'«une atteinte a été portée hier (jeudi) à l'intégrité de l'Algérie, avec l'attaque qui a ciblé le consulat à Gao et l'enlèvement des fonctionnaires, un acte que nous condamnons». M. Ouyahia a réaffirmé que «l'Algérie dispose, au Nord comme au Sud, des moyens de préserver son intégrité territoriale, l'unité de son peuple et sa souveraineté». L'armée, la gendarmerie et la police défendent le pays mais ont, toutefois, «besoin du peuple pour défendre le pays, à travers l'unification des rangs», a-t-il dit, appelant la population du Sud à faire preuve de vigilance, à rester solidaire et à protéger les frontières du pays. «Nous ne sommes pas pessimistes. Nous formons un seul peuple mais la vigilance reste de mise», a-t-il dit, relevant que «les citoyens de In Salah, In Guezzam et Tin Zaouatine sont conscients et attachés à l'unité territoriale et unis contre les complots qui se trament contre les pays de la région».
Le SG du RND a, également, démenti l'appel des tribus de Tamanrasset au boycott des prochaines législatives. A Souk-Ahras, où il a animé un meeting populaire, le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), M. Mohamed Saïd, a appelé à prendre au sérieux le problème à nos frontières est et sud, par toutes les parties concernées, afin d'éviter l'inévitable planifié par les ennemis de l'Algérie. Le premier responsable du parti Fedjr El Djedid, Tahar Benbaïbèche, a, lors d'une conférence régionale à Tlemcen, appelé au changement pour «réhabiliter l'image de l'Algérie», et invité les Algériens à s'unir «pour une Algérie forte et nouvelle».
A. R.


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