Algérie

LA CRISE AU FFS S'AGGRAVE Nouvelles démissions de militants à Tizi Ouzou



Le Front des forces socialistes (FFS) vient d'enregistrer une nouvelle vague de démissions de ses militants dans la wilaya de Tizi Ouzou où ce phénomène n'est déjà pas nouveau au sein de ce plus vieux parti d'opposition depuis sa participation aux élections législatives du 10 mai. Cette démission collective de 30 militants est enregistrée dans les communes voisines, d'Agouni Gueghrane et Aït Bouadou, dans la daïra des Ouadhias où 25 militants ont déjà bruyamment quitté le parti en septembre dernier. Dans la déclaration pamphlétaire qu'ils ont rendue publique, les 30 démissionnaires du FFS se sont attaqués avec virulence à la direction nationale de leur parti qu'ils accusent de 'docilité, servitude, et de recherche de l'intérêt personnel mais surtout la compromission". Ces militants parmi lesquels figurent des proches de l'ancien premier secrétaire national, Karim Tabbou, et des militants de sa commune natale, Aït Bouadou, accusent le FFS 'd'être plus royaliste que le roi" à présent, ajoutent-ils, que 'lui qui revendiquait la 2e République accompagnée de la mise en place d'une Assemblée nationale constituante interpelle le chef de l'Etat pour lui demander de nommer son gouvernement". Tout en marquant leur étonnement par le fait qu'un membre de la direction de leur désormais ex-parti encense dans un communiqué officiel, le Conseil constitutionnel, dont la seule compétence reconnue étant, disent-ils, 'la validation pure et simple de toutes les fraudes électorales", ces militants qui disent démissionner définitivement du FFS soutiennent que désormais 'les masques sont tombés" puisque, jugent-ils, 'même la participation tactique tant gargarisée et arborée par le cabinet noir du FFS et ses fidéjusseurs n'a été qu'une mystification consistant à sublimer les espoirs et les esprits de la base militante et des citoyens pour légitimer la démarche de normalisation du FFS".
Autrement, expliquent les rédacteurs de ce document dont certains signataires auraient, selon certaines sources, pris part au dernier conclave des frondeurs du FFS dirigés par Samir Bouakouir et Djamel Zenati, 'la compromission et la prosternation du FFS avec le pouvoir est amplement confirmée par l'arbitraire qui s'est abattu sur tous les cadres honnêtes, intègres, crédibles et compétents". Se disant convaincus que la déviation est irrévocablement consommée et qu'il demeure impossible de soustraire le parti des griffes et tentacules du pouvoir, les signataires du document relèvent que leur déception est d'autant plus grande qu'ils s'attendaient, expliquent-ils, à plus de fermeté et à une radicalité plus accentuée 'à l'égard d'un régime honni par tous les Algériens, décrié à l'interne comme à l'externe comme très corrompu et incapable d'offrir des perspectives", mais voilà, déplorent-ils, une direction qui vole à son secours après que le FFS, laborieusement et patiemment, eut enseigné dans une entreprise démagogique vaste et de longue haleine, ce qu'est l'opposition.
S L


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