La crèche de Bougara honore ses chérubins

Jeudi 14 juin. L?auditorium Aïssa Messaoudi de la Radio algérienne a vécu un après-midi pas comme les autres. Il y avait foule. L?enceinte était égayée par les cris de joie d?une centaine d?enfants, accompagnés de leurs parents et proches. C?est que la grande famille du jardin d?enfants de Bougara s?y était rencontrée pour fêter comme il se doit la fin de l?année préscolaire et récompenser les enfants pour leur assiduité et les éducatrices pour tous leurs efforts, en cette Journée internationale de l?enfant africain. 15h. La fébrilité autour de la scène annonçait le début imminent du spectacle. Après l?hymne national repris en ch?ur par l?assistance et la récitation de quelques sourates du Coran par les enfants de la classe des 4 ans, joliment habillés pour la circonstance, place a été faite aux divers spectacles, annoncés par des clowns hilarants. Les enfants sélectionnés dans les trois classes d?âge (3 ans, 4 ans et 5 ans) et qui se sont relayés sur scène ont répété inlassablement leurs numéros durant une bonne partie de l?année. Il y a eu des opérettes, des chansonnettes en arabe et en français, ainsi que des chorégraphies (kabyles, algéroises et tunisiennes) pour lesquelles les petits anges étaient savamment accoutrés et chaudement applaudis. Mais le clou du spectacle furent les danses du mambo et de samba qui ont laissé ébahie l?assistance, tellement elles étaient admirablement exécutées, mais aussi l?opérette L?Amour et la paix, qui a soulevé un tonnerre d?applaudissements et même une standing ovation, tant les enfants étaient d?une conviction poignante. La directrice de ce jardin d?enfants, Mme Ouchène Ouahiba, ne tarit d?ailleurs pas d?éloges sur « ses » enfants. « Chaque année, on découvre de nouveaux talents. C?est inouï. » « Talents » serait un euphémisme, tellement il y avait de petits génies sur scène. « Ils sont 220 enfants encadrés par 32 éducatrices qui donnent le meilleur d?elles-mêmes », explique-t-elle. On peut dire, alors, que leur dévouement a porté ses fruits. Bonne continuation ! M. S. Oussaïdane