La création face aux contraintes administratives

La mise en place d'une économie productive passe sans nul doute par plusieurs éléments dont l'encouragement de l'innovation, la recherche scientifique et la promotion du secteur privé. Sur ces trois points, les résultats enregistrés jusque là sont mitigés et ne sont pas susceptibles d'assurer les conditions nécessaires pour le lancement d'une économie hors hydrocarbures. Le retard est énorme que ce soit pour l'innovation, la recherche scientifique ou le développement du secteur privé. Pour ce dossier, des décisions sont régulièrement annoncées en terme d'allègements fiscaux, facilitations d'obtention de crédits bancaires ou d'assiettes foncières. Mais l'application de ces mesures bute souvent face à une administration archaïque. Une administration qui continue à bloquer toute initiative allant dans le sens de la création de richesses, de la production et de l'innovation en dépit des orientations politiques.Il faut le reconnaître, les recommandations sont claires à ce sujet. Elles sont réitérées à chaque occasion sans toutefois trouver en parallèle une oreille attentive.On écoute et on oublie avant que les avertissements reviennent. Entre temps, les projets en attente de levées de contraintes se multiplient. Le nombre des chômeurs également, même si l'accélération des dispositifs d'aide à l'emploi et à la création d'entreprises a donné des résultats, particulièrement l' année dernière avec la création de 61 111 micro-entreprises et 122 453 postes d'emploi. Un simple calcul montre que seuls deux emplois sont assurés par une micro-entreprise. Ce qui reste insuffisant face à la forte demande enregistrée que ce soit du côté des universitaires ou des sortants des centres de formation professionnelle. Renforcer les capacités du secteur privé à créer de l'emploi reste le défi à relever. Parallèlement aux mesures sociales qui n'absorbent qu'à petit échelon le chômage, il y a lieu de baliser le terrain aux grandes PME en éliminant les blocages administratifs?
S.I.