Algérie

«La création de contenus, seule alternative»


«L'affrontement médiatique et identitaire à l'ère de la nouvelle hégémonie» a été au centre des débats et communications des participants à une rencontre, fort intéressante sur l'infoguerre et ses effets sur les pays émergents, organisée jeudi, par le Haut Conseil islamique (HCI). Les intervenants à cette rencontre ont appelé à «la nécessité d'élaborer une stratégie globale, notamment à travers l'amélioration des contenus médiatiques et leur adaptation avec les nouvelles menaces et donnes».La première conférence a fait appel à des exemples de «l'approche du Prophète (Qsssl), dans la gestion de la campagne d'information et de lutte contre la guerre psychologique». Le président du Conseil scientifique de la faculté de la chariaâ de l'université d'Alger, Slimane Ould Khessal, qui a abordé ce sens, la pratique du Prophète (Qsssl) dans la gestion de ces crises, citera l'exemple du fameux pacte de paix «Solh El Hodeïbia», où de graves faits ont failli ébranler la communauté musulmane, alors. Préconisant une célérité et une efficience dans la réponse à ces campagnes d'atteintes aux références doctrinales et religieuses, l'orateur estimera que «c'est la propagande interne qui fait le plus mal...».
«La douce puissance et l'information dans les guerres de 4e génération», animée par le docteur Zoghlami Elaïd, enseignant de l'information à l'université d'Alger, a été axée sur «l'impératif d'intégrer toutes les institutions nationales dans la dimension du think-thank, dans une démarche de soft-power, afin de gérer de telles campagnes et crises». Plaidant pour «l'implication de toutes les énergies dans le process de construction politique», il estimera qu'il «y a un échec patent au plan des médias, qui ne sont pas efficaces...». Pour l'orateur, «nous sommes dans une posture de victime, face à une logique de pressions continues».
La dernière conférence s'est focalisée sur «la lutte contre les nouvelles guerres et la réalisation de la sécurité culturelle, linguistique, sociale et informationnelle». C'est le docteur Abdesslem Benzaoui de l'Ecole nationale de l'information et de la communication qui s'interrogera sur «l'existence d'un contenu médiatique typiquement algérien'». Selon l'orateur, l'une des alternatives réelles et efficaces pour faire face à ces campagnes de cyberattaques «est la création de contenus algériens, dans une stratégie globale réfléchie et complète». Et de s'interroger: «Qu'est-ce qu'il nous est demandé aujourd'hui, en tant qu'Algériens' Qu'est-ce que nous subissons et recevons comme données'».
Pour le docteur Salim Koulala, professeur à l'université des sciences politiques, il appellera à «édifier notre grande muraille culturelle». Il dira que «la Russie a relancé la réflexion autour du retour à ses références orthodoxes, pour s'immuniser contre ces menaces des temps modernes». Pour lui, «les rapports de force ont changé radicalement dans le monde d'aujourd'hui... Des personnes se sont substituées aux Etats, et se donnent le droit de s'immiscer dans les affaires des pays émergents et autres». «Les rentrées annuelles du patron de Facebook, qui sont de
6 milliards de dollars, dépassent de loin les capitaux de certains Etats», dira-t-il. Il plaidera pour la mise en place d'un réseau internet autonome, à l'instar des pays du Brics (Russie, Inde, Brésil, Afrique du Sud Chine) qui disposent de leur propre réseau...». Il citera, par ailleurs, la demande de l'UE à Facebook d'installer des fire-wall, afin de préserver les données, lors des élections... Une riposte face à la montée de l'extrême gauche qui avait une emprise sur les 95% des internautes... Ils ne sont pas les seuls dans cette stratégie...l'Inde, l'Indonésie et d'autres sollicitent cette option payante de Facebook pour se prémunir». Le professeur de sciences politiques et de l'information à l'université d'Alger 3, Belferd Lotfi, a plaidé pour «une véritable ingénierie des contenus et programmes médias et cyber aussi pour faire face à ces menaces», dira-t-il, tout en s'interrogeant au sujet du «comment construire ces contenus et à partir de quelles plate-formes'».
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