Algérie

«La création d'un institut de veille sanitaire est vitale»



«La création d'un institut de veille sanitaire est vitale»
La création d'un institut de veille sanitaire (INVS) est indispensable. Un plaidoyer dans ce sens a été prononcé par Abdelouahab Bengounia, professeur en épidémiologie et médecine préventive, lors de son passage, hier, au forum d'El Moudjahid. L'appel lancé par le Pr Bengounia, au début des années 2000, ne trouve pas d'écho auprès des autorités, l'avant-projet de loi sanitaire, déposé au secrétariat général du gouvernement, ne prévoyant pas la mise en place de cet institut.«La gravité de la situation épidémiologique nationale et internationale (cancers, diabète, polytraumatismes, toxicomanie, hépatites virales, VIH/sida, Ebola, grippe?) et l'extension des risques engendrés par la modernité (catastrophes liées aux transports, bouleversements climatiques, gaz de schiste) obligent notre pays à se doter d'un INVS pour détecter à temps et faire face à tous ces risques qui nous guettent», estime l'orateur, qui évoque l'inaction des autorités sans en expliquer la raison.Pour le Pr Bengounia, trois facteurs sont déterminants pour la création d'un tel institut, dont l'assise juridique existe : la loi n°04-20 du 25 décembre relative à la prévention des risques majeurs, ainsi que la décision ministérielle n°121 du 31 octobre portant création d'une cellule de veille et d'intervention contre les risques biologiques et chimiques. «La gravité de la situation sanitaire nationale nous interpelle tous, tant pour les maladies transmissibles et non transmissibles que pour certains fléaux et autres risques majeurs de santé.Aucun changement sérieux de notre politique nationale de santé ne semble à l'ordre du jour du ministère de la Santé, malgré l'unanime conscience sociopolitique de cette gravité inadmissible. Le contexte sociopolitique actuel, national et international, s'oriente vers une démocratisation contournable du concept de santé. Il est temps de dire stop à la gestion chaotique de ce département», énumère l'épidémiologiste, qui précise que la crise du gaz de schiste au sud du pays aurait pu être évitée.Plusieurs missions, suggère le Pr Bengounia, incomberaient à cet organisme : surveillance et observation permanente de l'état de santé de la population, en s'appuyant notamment sur ses correspondants publics et privés ; détecter tout événement (y compris gaz de schiste susceptible de modifier ou d'altérer l'état de santé de la population) ; alerter les pouvoirs publics en cas de menace pour la santé publique ; assurer toute action de veille pour identifier les causes d'une modification de l'état de santé de la population.




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