Algérie

La crainte d'une chute des prix du baril CRISES FINANCIÈRE ET DE LA DETTE EUROPEENNE



La crainte d'une chute des prix du baril                                    CRISES FINANCIÈRE ET DE LA DETTE EUROPEENNE
Le spectre de la chute des prix du baril plane
Youcef Yousfi, le ministre de l'Energie a estimé que la demande mondiale de pétrole doit augmenter de 30 millions de barils par jour d'ici une dizaine d'années.
C'est en gros la production actuelle des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui satisfait 40% de la demande mondiale. Les pays producteurs de pétrole relèveront-ils le défi' «L'Opep, qui jusqu'à présent tentait de rassurer les marchés sur sa capacité à augmenter sa production pour compenser la baisse des exportations libyennes...est maintenant beaucoup plus prudente car la demande ne faiblit pas et les doutes s'installent sur la capacité des pays producteurs à la satisfaire», avait écrit le 8 avril 2011 sur son site la rédaction du magazine économique Money Week. En ce qui concerne l'Algérie, il y a lieu de s'alarmer si l'on se fie aux chiffres du rapport de l'Opep rendu public, le 21 juillet 2011, qui indiquent que depuis 2006, les réserves prouvées du pays qui s'élevaient à 12,2 milliards de barils sont restées quasiment inchangées. C'est un ministre de l'Energie et des Mines qui s'est donc prudemment exprimé, jeudi, sur l'avenir de la conjoncture du marché pétrolier en marge d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. Dans l'immédiat tout baigne. Le marché pétrolier mondial «est actuellement équilibré», a souligné Youcef Yousfi. Les perspectives sans toutefois être sombres doivent répondre à certaines conditions pour que ce bel équilibre dont jouit la conjoncture pétrolière mondiale soit maintenu. Quelles sont-elles' «Il faut inciter les investissements (dans) l'exploration et la production pour le long terme. Le monde a besoin d'ici une dizaine d'années de quelque chose comme 30 millions de barils jour supplémentaires pour remplacer les gisements anciens qui sont en train de décliner et pour répondre à la demande», a indiqué le patron du secteur des hydrocarbures. «Pour encourager les investissements, il faut que le (prix du) pétrole reste à un niveau à peu près identique à celui qu'on connaît aujourd'hui», a fait remarquer le ministre de l'Energie et des Mines. Les choses ne s'annoncent plutôt pas trop mal sur ce plan-là, mais il pourrait y avoir quelques accrocs. Quels sont ces grains de sable qui pourraient perturber une machine qui semble plutôt évoluer sur une pente ascendante' «Il n'est pas malheureusement impossible que les crises de la dette en Europe et les crises financières qui ont suivi aient des répercussions sur l'activité économique et donc sur la demande en pétrole. Dans ce cas-là, il n'est pas à exclure malheureusement que cela ait un effet sur les prix du pétrole.» Ce qui n'est pas le cas en ce moment. Il faut reconnaître cependant que des cours de l'or noir trop bas ne peuvent encourager des prospections en vue de satisfaire une demande mondiale de pétrole que les prévisions annoncent en constante croissance malgré toutes les crises que traversent les économies des pays industrialisés, à commencer par la première d'entre elles: celle des Etats-Unis d'Amérique. Youcef Yousfi met en exergue cet aspect: «Pour encourager les investissements, il faut que le (prix du) pétrole reste à un niveau à peu près identique à celui qu'on connaît aujourd'hui», a souligné le ministre de l'Energie et des Mines qui estime que la conjoncture économique mondiale actuelle aurait un impact négatif sur les prix et la demande en pétrole. Les mesures financières prises par le gouvernement pour apaiser le front social sont extrêmement onéreuses et l'Algérie ne peut se permettre le luxe de faire front à deux «exigences» à la fois avec un prix du baril faible. A quel niveau le successeur de Chakib Khelil fixe-t-il la barre pour faire face à la demande croissante de brut de la planète' «Il semble que ce prix du pétrole (actuel, Ndlr) n'a pas d'impact majeur sur l'économie mondiale. Je pense qu'un prix autour de 100 dollars le baril est équitable pour les consommateurs et les producteurs...Et il permet des investissements pétroliers et gaziers», avait estimé le ministre algérien de l'Energie et des Mines qui s'était exprimé en marge du sommet du Forum des pays exportateurs de gaz qui s'est tenu à la mi-novembre à Doha au Qatar. Les vents semblent actuellement souffler en sa faveur.


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