Algérie

La CPI enquête sur les crimes sexuels commis en Centrafrique



Patassé, Bemba et l’ex-gendarme français Barril suspectés La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé hier avoir ouvert pour la première fois une enquête sur des crimes sexuels, des viols en Centrafrique en 2002 et 2003, mais elle n’a pas nommé de suspects. «L’enquête ne vise aucun suspect en particulier à ce stade et sera guidée exclusivement par les preuves qui se feront jour», selon la CPI. Plusieurs noms ont été cités dès 2004 par la justice centrafricaine, qui n’apparaissent pas dans les documents publiés hier par la CPI, dont celui de l’ex-président Ange-Félix Patassé, du chef rebelle congolais Jean-Pierre Bemba, et de l’ex-gendarme français Paul Barril, qui avait organisé une garde rapprochée pour M. Patassé. Bemba, qui se trouve au Portugal, a nié toute responsabilité dans des crimes commis à cette période en Centrafrique et affirmé qu’il avait à l’époque lui-même appelé l’ONU à une enquête. «Je suis le premier à avoir demandé une enquête sur des allégations de viols et d’exactions qu’auraient pu commettre certains de mes hommes». Pour mater la rébellion, Patassé avait fait appel au MLC de Bemba, dont un millier d’hommes ont participé aux combats contre les troupes du général Bozizé. Une fois la tentative de coup d’Etat matée, les «Congolais» ont fait régner la terreur, tuant, pillant et surtout violant. L’Organisation pour la compassion et le développement des familles en détresse (Ocodefad) centrafricaine a récemment affirmé avoir recensé un total de 1.045 victimes, dont 480 femmes et fillettes violées. La CPI dit avoir identifié «au moins 600 victimes». «Nous allons mener notre propre enquête de façon indépendante, rassembler des preuves et poursuivre les principaux responsables», a précisé le procureur. Selon le Statut de Rome, qui a créé la CPI, la Cour n’intervient que dans les situations dans lesquelles les autorités judiciaires nationales ne peuvent ou ne veulent engager des procédures véritables.


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