Algérie

La CPI déterre le dossier des crimes en Libye



La haute commission électorale rassure les opposés aux candidatures de Seïf al-Islam Kadhafi et du maréchal Haftar que le dépôt de leurs dossiers ne signifie pas forcément qu'ils sont acceptés.Le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, a indiqué mardi au Conseil de sécurité de l'ONU espérer pouvoir se rendre au début de l'année prochaine en Libye, où ses équipes n'ont pas encore pu aller en raison de la pandémie de Covid-19 et de l'insécurité dans le pays.
"Au début de l'année prochaine, si les conditions le permettent, j'ai l'intention d'aller en Libye", a déclaré le procureur britannique aux 15 membres du Conseil lors d'une réunion consacrée à la Libye et à la CPI. La CPI enquête depuis longtemps sur des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre commis en Libye ainsi que sur des abus commis contre des migrants.
Dans ce cadre, le fils de l'ex-leader Mouammar Kadhafi, Seïf al-Islam, candidat à la présidentielle en Libye prévue le 24 décembre, est recherché depuis 2011 par la CPI pour "crimes contre l'humanité".
Une perspective qui risque de fausser le calendrier libyen qui ouvre une nouvelle ère avec l'élection présidentielle du 24 décembre prochain et à laquelle Seïf al-Islam Kadhafi est candidat. Les Libyens qui le détenaient après son arrestation avaient refusé de le remettre à la CPI.
Une cour à laquelle s'était opposée l'Union africaine lorsqu'elle tentait d'avoir Omar el-Bechir, le président déchu du Soudan en raison de sa partialité. Il est reproché à la cour de ne poursuivre essentiellement que des dirigeants africains alors que d'autres responsables occidentaux pouvaient bien faire l'objet de poursuites pour des crimes similaires.
Par ailleurs, le secrétaire général de l'ONU est à la recherche d'un remplaçant à son émissaire pour la Libye qui a démissionné avant-hier. Le porte- parole du Secrétaire général des Nations unies, Stéphane Dujarric, a affirmé hier qu'Antonio Guterres travaille pour trouver un remplaçant "approprié" à l'émissaire de l'ONU pour la Libye, le Slovaque Jan Kubis qui a démissionné de son poste.
"Le Secrétaire général travaille pour trouver un remplaçant approprié", a-t-il ajouté, relevant que l'ONU connaît parfaitement le calendrier électoral (en Libye) et travaille le plus rapidement possible pour assurer la continuité du leadership.
M. Dujarric a, en outre, déclaré que "l'ONU a une forte présence sur le terrain en Libye et l'ensemble de son personnel continuera de travailler avec les institutions libyennes à la lumière des prochaines élections, sans oublier les défis humanitaires auxquels le peuple libyen est confronté".
Son retrait soudain du dossier libyen intervient au lendemain de la clôture du dépôt des candidatures pour briguer le poste de chef d'Etat lors du scrutin du 24 décembre. Selon Reuters, les Nations unies ont suggéré de manière informelle le nom du vieux routier de la diplomatie britannique, Nicholas Kay, pour lui succéder.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a consacré hier une journée à la situation en Libye en apportant son soutien à l'élection présidentielle tout en évoquant la situation sécuritaire, notamment la question des mercenaires et des combattants étrangers.
Enfin, selon la Haute commission électorale (HNEC) libyenne, 98 candidats dont 2 femmes ont soumis un dossier à l'élection présidentielle. Parmi les candidats les plus en vue, figurent notamment Seïf al-Islam Kadhafi, fils de l'ancien dirigeant feu Mouammar Kadhafi, le maréchal Khalifa Haftar, l'ex-ministre de l'Intérieur Fathi Bachagha et le chef du gouvernement intérimaire, Abdelhamid Dbeibah.

R.I./ Agences


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