Algérie

La Covid-19 brise l'élan estival à Jijel



Tombé au mauvais moment, la nouvelle vague de la pandémie de coronavirus a brisé l'élan estival à Jijel. Certainement aussi dans les autres wilayas concernées par le confinement partiel, entré en vigueur ce lundi 26 juillet pour une période de 10 jours. D'ici là, le seul espoir qui reste est que cette crise sanitaire s'atténue, non seulement pour sauver une saison estivale désormais compromise, mais surtout pour sauver des vies humaines.L'espoir est permis, notamment au sein de la corporation d'un circuit touristique à Jijel frappé de plein fouet par une sévère crise pour la seconde année de suite, consécutivement à cette pandémie ravageuse. Il faut dire que depuis quelques années déjà, certains observent un ralentissement de l'activité économique due aux dividendes de la saison estivale. Plusieurs facteurs semblent avoir concouru pour influer sur ces évidences, débouchant sur cette crise, même si Jijel reste une destination privilégiée. "Il est loin cette fréquentation qu'on avait connue lors des dernières années. La disette s'est installée depuis au moins quelques années, lorsque le mois sacré du Ramadhan tombait déjà en plein été et après l'Aïd El-Adha", constate, avec un certain dépit, un restaurateur à Jijel.
On se rappelle qu'avant cette période il était difficile de trouver une place dans un restaurant pour dîner en famille la nuit. L'ambiance nocturne était telle que les restaurants étaient pris d'assaut. Quant à la circulation automobile, elle était d'un encombrement monstre durant la haute période estivale. Les gens ne se privaient d'ailleurs pas de prendre des photos souvenir dans la bonhomie et le sourire à la placette du bateau Baba Arroudj, point de chute des estivants. La plage Kotama au centre-ville, l'autre repère estival, ne pouvait contenir les baigneurs qui la prenaient d'assaut. Le cirque Ammar et son célèbre chapiteau, les festivals du rire et du monologue, de musique et de danse rendaient encore plus animée la vie estivale nocturne. Il n'en est plus rien. Tout est tombé à l'eau, la disette estivale s'est installée et la Covid fait le reste. L'année passée, les plages n'ont été ouvertes qu'à la mi-août, avant de déboucher sur l'aggravation de la crise sanitaire. Pendant ce temps, les intervenants dans le circuit touristique, attendant l'été pour faire le plein de leur activité, ont subi la crise de leur vie. Cette année, et alors que la saison estivale a été convenablement préparée, voilà que cette crise se réinstalle. La corniche est déserte et l'ambiance dans la ville est réduite à son minimum. "Ça ne circule pas trop", fait remarquer un habitant de la ville Jijel au premier jour de ce énième confinement.
Restaurateurs, hôteliers et autres intervenants dans la location des maisons, dans le cadre du dispositif controversé de l'hébergement chez l'habitant, peuvent prendre leur mal en patience. Même sort pour les agences de voyages qui n'ont pas été épargnées par cette crise et qui étaient sur le point d'être associées à la promotion et à la valorisation de nouveaux circuits touristiques pour faire connaître l'autre atout du tourisme en montagne. C'est du moins ce qui a été prévu par la direction du tourisme, de l'artisanat et du travail familial, qui a mis en place tout un dispositif pour dynamiser un tant soit peu l'activité économique liée à ce secteur. Sauf que le maudit virus a tout faussé, plongeant dans la crise, et le secteur touristique, et l'ensemble du circuit économique à Jijel, à l'instar des autres régions du pays.
Amor Z.
PRECISION
Une malencontreuse erreur s'est glissée dans le titre de l'article intitulé "Après la condamnation à la prison d'un gérant d'une salle des fêtes à Jijel - Les habitants d'Ouled Rabah ferment le siège de l'APC". Il s'agit en fait d'un citoyen, qui a célébré la fête de mariage de son fils, qui a été condamné à une peine de prison ferme et non d'un gérant d'une salle des fêtes.
Nous nous excusons auprès de nos lecteurs.


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