Photo : Riad
Par Amel Bouakba
A deux mois de la conférence de Durban, en Afrique du Sud, l'heure est aux regroupements intenses en vue d'unifier la position des pays arabes et constituer un front commun pour arracher des acquis en matière de lutte contre les changements climatiques. C'est d'ailleurs l'objet phare de l'atelier préparatoire à la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques prévue dans la ville sud-africaine en décembre prochain et du sommet de Rio+20 sur le développement durable (juin 2012). Alger accueille à cette occasion plus de 50 responsables des pays de la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (MENA). Organisée par le PNUD en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères, la rencontre s'est ouverte hier à Djenane El Mithak, en présence de Mourad Medelci, chef de la diplomatie algérienne, de Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, de Mamadou Mbaye, coordonnateur résident des Nations unies en Algérie et représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et de Adel Abdelatif, chef de la division du programme régional du Bureau régional pour les pays arabes (BREA PNUD). Une armada de personnalités et d'experts a pris part aux travaux, qui prendront fin demain. L'espoir est permis. Même si tous les efforts internationaux entrepris depuis le premier sommet de l'ONU sur les changements climatiques de Stockholm, en Suède en 1972, sont sapés par la position des grandes puissances économiques, à leur tête les Etats-Unis. Le tout est de restaurer la confiance dans le processus de négociation et arracher des acquis en matière de lutte contre les changements climatiques et de préparer l'après-Kyoto. L'atelier d'Alger vise ainsi à renforcer les capacités des négociateurs et des responsables des pays de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient, afin de réaliser des avancées significatives pour conclure un accord légalement contraignant pour la lutte contre les changements climatiques et la réduction des gaz à effet de serre. «L'Algérie qui présidera le groupe des 77 et la Chine à partir de janvier 2012 est consciente des défis à relever dans le domaine des changements climatiques», a souligné le chef de la diplomatie. Dans son discours d'allocution, Medelci a indiqué que l'Algérie a inscrit la lutte contre les changements climatiques dans ses programmes de développement à travers la mise à niveau de son cadre institutionnel et législatif et le lancement de projets pilotes et d'ambitieux investissements. Le ministre a fait part du programme sur les énergies renouvelables que vient de lancer le gouvernement algérien, soulignant que cet ambitieux programme va faire entrer l'Algérie, d'ici 2030, dans le club des pays produisant 40% de leur électricité de l'énergie solaire. De son côté, Chérif Rahmani a rappelé les acquis arrachés au dernier sommet de Cancun, au Mexique, comme le fonds vert, un projet ambitieux qu'il faudra défendre à Durban.
L'Algérie est membre du comité exécutif technologique (Cancun 2010) et assure actuellement la coordination ministérielle des négociations climatiques au niveau africain, ainsi que la coordination des négociations sur le Protocole de Kyoto.L'atelier d'Alger se penche sur plusieurs questions liées à l'adaptation au changement climatique, au financement et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, à la lutte contre la désertification, aux tendances en termes d'accès à l'énergie, à l'efficience énergétique et aux énergies renouvelables.
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Posté Le : 12/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A B
Source : www.latribune-online.com