Algérie

La course aux médicaments génériques



Les Algériens en force au Salon mondial La course aux molécules pour la production de médicaments génériques s’annonce très serrée entre les fabricants de médicaments en Algérie. C’est dire l’importance de cette industrie en Algérie dont l’investissement a atteint 60% du marché national -près de 20 milliards de dinars- pour les 40 entreprises de médicaments que compte le pays. Celles-ci, privées ou publiques, dont Saïdal considérée comme la plus importante, s’apprêtent justement à prendre part au Salon international du médicament. «Notre entreprise va être présente en force à ce salon où seront négociés les contrats d’acquisition du droit de production du médicament via les molécules», a indiqué une source proche de Saïdal. «Il faut savoir que les plus gros contrats se négocient dans ce genre de manifestation. Nous savons que la course sera serrée dans le circuit des nouvelles molécules permettant de produire des médicaments génériques en vue de faire face à la demande nationale en médicaments», a ajouté un responsable de cette entreprise. Il y a lieu de souligner ici que notre pays a adopté le générique parce qu’il est plus économique et que ses effets thérapeutiques sont similaires à ceux des princeps. «Le chiffre d’affaires est meilleur lorsque nous commercialisons les princeps (issus de la molécule mère, ndlr). Mais si la marge bénéficiaire princeps/génériques était identique, je ne serais pas contre», a avancé un producteur privé qui sera de la partie. Et d’ajouter que le bénéfice est encore plus important quand on négocie pour l’achat des molécules car «les médicaments génériques sont des médicaments dont la molécule n’est plus protégée par le brevet d’invention, car elle tombe dans le domaine public. Cette molécule peut être copiée par n’importe quel laboratoire et commercialisée sous un nouveau nom commercial». Il s’agit en fait pour les entreprises de médicaments de freiner les importations qui prennent une telle ampleur qu’elles rendent vital un développement approprié de la production nationale et de la recherche. Ceci est d’autant plus vrai que le marché national est approvisionné à hauteur de 80% par les importations, coûtant à la caisse de l’Etat la bagatelle de 600 millions de dollars. Et ces entreprises savent pertinemment qu’il est très difficile d’acquérir ce genre de molécules surtout que les entreprises qui les développent refusent de les mettre sur le marché, préférant vendre le médicament issu de ses molécules. Tahar A.O.


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