La Cour pénale internationale (CPI) est devenue un instrument politique, alors qu'on s'attendait à ce qu'elle réhabilite l'humanité, a indiqué, mercredi dernier, à Alger, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. « La CPI est devenue un instrument politique où on poursuit plus pour des a priori politiques. On ne poursuit pas Sharon pour ne pas citer Netanyahu, mais on poursuit le président soudanais », a souligné M. Lamamra lors de son passage à l'émission télévisée « Sur le fil » de Canal Algérie, expliquant que cet organe est « devenu sélectif ». « Il est devenu sélectif et la sélectivité par définition est périlleuse pour la justice », a-t-il estimé. Concernant l'éventuelle position à prendre par les pays africains vis-à-vis des décisions de cette Cour, le chef de la diplomatie algérienne a expliqué qu'« il existe une solidarité par rapport à des cas spécifiques comme le Soudan et le Kenya ». « Les pays africains refusent de mettre en ?uvre des mandats d'arrêt lorsqu'ils sont émis par les autorités de la CPI », a-t-il dit, précisant que « pour l'instant, les pays africains procèdent au cas par cas ». Le ministre des Affaires étrangères a noté que la CPI a été réactivée à l'initiative de pays africains pour aider à réhabiliter l'humanité et à faire en sorte que le droit international « soit enrichi des enseignements des luttes des peuples ». « J'ai contribué à sa réactivation et nous proposions que l'apartheid et le colonialisme soient considérés comme des crimes contre l'humanité », a rappelé M. Lamamra.
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Posté Le : 03/01/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Horizons
Source : www.horizons-dz.com