Algérie

La Cour des comptes peaufine ses compétences



La Cour des comptes multiplie les processus de partenariat et de coopération bilatéraux et multilatéraux, en vue de mettre à niveau ses compétences et consolider ses performances, à l'aune des nouvelles missions assignées par la constitution de 2020. Une dizaine de jours, à peine, après le séminaire de lancement de jumelage avec la Cour des comptes française et le tribunal de Contas du Portugal, sous l'égide de l'Union européenne, la Cour des comptes algérienne vient de lancer un nouveau partenariat avec son homologue néerlandaise. Contrairement au programme de coopération avec l'UE, ce nouvel accord avec la Cour d'audit des Pays-Bas, deuxième du genre après celui lancé en 2017, est un programme bilatéral financé par le ministère néerlandais des Affaires étrangères. Ce partenariat bilatéral vise également à soutenir les efforts de modernisation de l'institution algérienne, conformément aux nouvelles attributions, qui lui ont été assignées dans le cadre de la loi organique n°18-15 du 2 septembre 2018, relative aux lois de finances. En fait, le renforcement des capacités institutionnelles et professionnelles de la Cour des comptes, passera inéluctablement, par un long processus de mise à niveau et d'enrichissement de ses compétences et de ses procédés. Il est attendu, à l'issue de ce programme de partenariat, que la Cour des comptes développe un certain nombre d'expertises, dépassant le cadre actuel de ses compétences. Il s'agit de l'élaboration de différents types d'audit, dont celui environnemental, des industries extractives, l'audit des objectifs de développement durable ODD de l'Etat, ainsi que des audits de performance, à travers des approches de contrôle qualité, etc... Cela, sans compter cette stratégie en matière de communication et de gestion de la circulation de l'information. La Cour des comptes ne peut plus se contenter de publier des rapports annuels sur le contrôle et la certification des comptes. Elle est, désormais, appelée à jouer un rôle d'avant-garde dans la mobilisation des parties prenantes, notamment la société civile avec laquelle de nouvelles perspectives s'offrent dans le cadre de ce partenariat étranger. Ainsi, à l'issue de ce processus de mise à niveau, le Cour des comptes avec ses différentes structures spécialisées, aura réussi à moderniser ses procédés de certification et de contrôle des comptes et performé ses outils d'évaluation des politiques publiques. Le président de la Cour des comptes algérienne, Abdelkader Benmarouf, dans son allocution d'ouverture a souligné «les efforts consentis et les travaux réalisés par nos deux institutions dans le cadre du programme de coopération Sharaka, qui a abouti à des résultats distingués, en matière de renforcement des capacités de la Cour des comptes dans ses missions de contrôle». Benmarouf rappellera les impératifs de «bonne gouvernance et la transparence dans le secteur public, auxquels aspire la Cour des comptes, à travers ses différentes interventions et le renforcement de sa stratégie de communication institutionnelle, en vue de plus de visibilité auprès des citoyens et de la société civile». Pour sa part, le vice-président de la Cour d'audit des Pays-Bas, Ewout Irrgang, a estimé, quant à lui, que la patience est mère de toutes les récompenses, pour dire que le travail qui sera accompli dans le cadre du renforcement des capacités de la Cour des comptes algérienne, sera long, mais payant, au final. Il reviendra sur le programme Sharak 1 lancé en 2017, et les obstacles qui se sont dressés sur son chemin, notamment la crise de la Covid- 19. Il évoquera les nouvelles dimensions qui se sont incrustées au tableau de bord de la Cour des comptes, notamment la consolidation de la communication institutionnelle et l'implication de la société civile dans la gestion des deniers publics. Pour l'ambassadrice des Pays-Bas, Son Excellence Mme Jana Van Der Velt, «les relations algéro-néerlandaises se sont intensifiées ces dernières années, grâce à une coopération qui dépasse les cadres conventionnels, à travers un partage des bonnes pratiques, du savoir-faire et de la bonne gouvernance», confiera-t-elle estimant qu'il s'agit «d'une vision d'un vrai partenariat entre nos deux pays».


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