La cour de Tizi-Ouzou condamne l’ex-chef du GSPC

Perpétuité pour Hassan Hattab La cour de Tizi-Ouzou vient de condamner, par contumace, Hassan Hattab alias Abou Hamza, à perpétuité. Le tribunal criminel siégeant près la cour de Tizi-Ouzou a examiné hier les dossiers de Hassan Hattab et Aboulabbas Sofiane, l’un des acolytes de celui, qui dit-on, fut l’un des chefs de la zone II du GIA avant de quitter cette organisation criminelle pour créer le GSPC dont il fut longtemps le chef national, cela se passait en 1998. Hassan Hattab, né le 14 janvier 1967, dont le nom a fait couler beaucoup d’encre, était donné comme en rupture de ban avec ses pairs et il semble même qu’il ne «partage pas» les nouvelles voies que semblent avoir choisies les responsables actuels du GSPC. En effet, le fondateur du Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat a désavoué dans une lettre publiée par un journal arabophone le virage ultraradical pris par son mouvement qui a pris l’appellation d’»Al-Qaïda au Maghreb islamique» en revendiquant le triple attentat suicide qui a fait 33 morts le 11 avril à Alger. Dans sa lettre, Hattab a qualifié l’AQMI de «groupuscule qui cherche à transformer l’Algérie en un second Irak», en exhortant ses militants à «abandonner le combat et à se joindre à la réconciliation» initiée par le président de la République. Ces derniers temps, certains se sont même laissé emporter dans des analyses en affirmant que Hattab allait se rendre aux autorités et qu’il s’agissait de quelques questions à régler avant cette reddition. Le verdict de la cour de Tizi-Ouzou vient ainsi fermer la porte à toute éventualité concernant le bénéfice de la loi sur la réconciliation nationale. Le tribunal criminel siégeant hier a, en effet, constaté l’absence des accusés dont Hassan Hattab poursuivi pour création d’organisation terroriste et son acolyte. On ne sait pas en fait ce qu’est devenu Hattab ces derniers temps, est-il au maquis ou «réfugié» quelque part entouré de sa garde prétorienne comme le disent certains analystes. Un fait est sûr, c’est que la justice vient encore une fois de condamner Hattab à une lourde peine après l’avoir et à plusieurs reprises déjà condamné auparavant, notamment à la peine capitale. Par ailleurs, 29 personnes ont été condamnées, dimanche soir, par contumace à perpétuité, par le tribunal criminel près la Cour de Boumerdès, dont 26 dans la même affaire de «création d’un groupe terroriste armé, tentative d’homicide volontaire avec préméditation et guet-apens, et pose d’explosifs dans des lieux publics». Les trois individus restants ayant été condamnés à la perpétuité, également par contumace, l’ont été pour «appartenance à un groupe terroriste armé et kidnapping». Trois autres individus ont écopé de 10 ans de réclusion pour «adhésion à un groupe terroriste armé, tentative d’homicide volontaire avec préméditation et guet-apens, destruction de biens et pose d’explosifs dans des endroits publics avec intention de tuer» alors que quatre autres personnes poursuivies dans la même affaire ont bénéficié de la relaxe.