Algérie

La cour de Sidi Bel-Abbès prononce une peine de 3 ans de prison à son encontre



Un enseignant condamné pour attouchement sur son élève La cour de Sidi Bel-Abbès, siégeant en session criminelle, a condamné à trois ans de prison ferme un enseignant d’une école primaire, B.Y. âgé de 47 ans, pour attentat à la pudeur sur son élève, G.N., âgée de 11 ans. Les faits remontent au 4 mars 2007 quand une plainte a été déposée au niveau de la Sûreté de daïra de Sfisef contre un enseignant accusé d’avoir tenté d’abuser de son élève, dans une classe de cours. D’après le rapport des enquêteurs, la fillette a souligné lors de sa déposition que le mis en cause l’avait privée de récréation «pour revoir quelques cours de calculs» qu’elle ne maîtrisait pas vraiment. C’est ce moment qu’aurait choisi l’instituteur pour s’adonner à des attouchements sur son élève selon laquelle «il a même essayé d’ôter son pantalon». Comprenant ce qui se passait, la fillette l’a supplié, en pleurs, de la laisser partir. Elle tentera de raconter ce qui venait de lui arriver à une camarade. «Elle ne me prêtait pas attention, occupée qu’elle était à profiter des minutes de récréation qui restaient», dira-t-elle. Ce n’est qu’au sortir de l’école qu’elle sera écoutée et sa camarade racontera, à son tour, l’aventure à la grand-mère de la fillette. Le père de G.N. devait ensuite prendre le relais en dénonçant l’instituteur à la police. Devant le juge, l’accusé a nié les griefs retenus contre lui en jurant par tous les saints n’avoir jamais essayé de faire du mal à la fillette. Le directeur de l’établissement et une autre enseignante témoigneront en faveur de l’enseignant qui, soutiendront-ils, «a été correct envers ses élèves pendant ses 24 ans de service», en soulignant qu’il était même considéré comme «le meilleur instituteur de toute la localité». La victime a, elle, confirmé avec conviction ses déclarations devant le juge. Par ailleurs, un point sombre sera soulevé lors du procès et concerne la réaction de l’enseignant qui a vite demandé à savoir pourquoi son élève s’est absentée l’après-midi, envoyant même l’un de ses élèves chez la victime afin de savoir les raisons de son absence. La défense de la partie civile focalisera ainsi sur ce comportement «bizarre» du mis en cause vis-à-vis de son élève et «son inquiétude inhabituelle». La défense de l’enseignant a mis en avant le manque de preuves matérielles dans cette affaire «sur laquelle planent bien des doutes», notamment «sur les déclarations de la fillette qui dira que cela avait été tenté auparavant mais qu’elle avait eu peur de le divulguer. Le procureur a requis pour sa part la peine de 15 ans de prison ferme, en mettant sur la balance les circonstances aggravantes en ce sens qu’il s’agit d’un enseignant censé protéger ses élèves. Après délibérations, la cour condamnera le mis en cause à trois ans de prison ferme. S. Derraz


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