Algérie

La Coupe du Roi, théâtre de clasicos mémorables



Plus ancienne compétition de football en Espagne, la Coupe du Roi a souvent fait souffler un vent de folie sur les clasicos FC Barcelone-Real Madrid. Et certaines de ces confrontations sont entrées dans la légende avant la demi-finale aller programmée aujourd'hui.
Le plus fondateur
En 1916, le premier match officiel entre le FC Barcelone et ce qui s'appelait encore le Madrid FC est l'un des points de départ de la rivalité entre les deux clubs. En demi-finale de la Coupe du Roi, les Catalans s'imposent 2-1 à l'aller, les Madrilènes répliquent au retour (4-1). Un match d'appui s'impose : il s'achève sur l'incroyable score de 6-6. Et un quatrième match est nécessaire pour désigner le vainqueur : Madrid s'impose 4-2 en prolongation. Mais les Barcelonais, dénonçant un hors-jeu sur le troisième but adverse, décident d'abandonner la pelouse en signe de protestation avant le terme du match, dont le résultat est tout de même entériné.

Le plus bel arrêt
En juin 1936, un mois avant le début de la Guerre civile espagnole (1936-1939), la finale de la Coupe, alors baptisée «Coupe du Président de la République», oppose Barcelone et Madrid au stade Mestalla, à Valence. Les Madrilènes s'imposent 2-1 et la rencontre reste célèbre pour l'arrêt décisif réussi par le gardien merengue Ricardo Zamora, ancien du club blaugrana. A la 86e minute, le mythique portier se détend sur une frappe barcelonaise que tout le monde voyait rentrer et assure la victoire madrilène. Zamora sortira du terrain porté en triomphe, comme un torero, avant d'annoncer la fin de sa carrière à 35 ans.

Le plus trouble
En juin 1943, l'ambiance est irrespirable en demi-finale de l'épreuve, alors appelée Coupe du Généralissime en référence au dictateur Francisco Franco (1939-1975). Vainqueur 3-0 à l'aller, le Barça est inexplicablement pulvérisé 11-1 au match retour sur le terrain du Real.
Etant donnée l'atmosphère trouble et controversée de l'après-guerre civile en Espagne, certains historiens évoquent des menaces préalables de la police contre les joueurs barcelonais, cibles sur le terrain d'injures et de jets de pierres.

Le plus policier
En Espagne, on l'évoque encore comme «la nuit de Guruceta», du nom de l'arbitre de ce quart de finale «retour» de Coupe en juin 1970. Battu 2-0 à l'aller, le Barça mène 1-0 au Camp Nou quand l'homme en noir siffle un penalty peu évident en faveur du Real. Dans les tribunes, c'est l'indignation puis la colère: les coussins pleuvent des gradins, le terrain est envahi et la police charge les supporters. Le malheureux José Emilio Guruceta est contraint de suspendre la rencontre sur le score de 1-1.

Le plus retors
Au début des années 2010, la rivalité entre le Barça de Pep Guardiola et le Real Madrid de José Mourinho est irrespirable. Au sommet de sa gloire, l'équipe catalane affronte le onze merengue en finale de la Coupe en 2011 et c'est le Real qui s'impose grâce à un but de Cristiano Ronaldo (1-0 a.p.). Quelques mois plus tard, l'antagonisme atteint une crispation inédite lorsque le défenseur merengue Pepe piétine sciemment la main de l'attaquant barcelonais Lionel Messi en quarts de la Coupe du Roi 2012. Un geste symbole de la tension des clasicos de l'époque...

Le plus récent
Avant leurs retrouvailles mercredi, cela faisait cinq ans que Real et Barça ne s'étaient plus affrontés en Coupe (victoire madrilène en finale en 2014). La dernière double confrontation dans cette compétition, elle, remonte à 2013 et elle porte la marque du Français Raphaël Varane. A seulement 19 ans, le défenseur marque à l'aller (1-1) et au retour (1-3) pour qualifier le Real pour la finale de la plus ancienne et la plus vibrante des compétitions espagnoles.


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