Algérie

LA COULEE DES GRANDS FEUX



Après avoir donné l'impression de s'être engouffrés dans le terrain étroit des récriminations et des reproches, des élus de l'Assemblée nationale se sont repris pour adhérer à la raison et à la pondération. Le chef de l'exécutif gouvernemental, Benabderrahmane, a réussi à tempérer les nombreux griefs qui avaient fusé à propos d'un état des lieux social perturbé par les nombreuses et fortes «incommodassions» dues à l'infernale crise économique mondiale dont souffre la population.Certes, les griefs lancés par des députés n'étaient pas exagérés et avaient par endroits souligné une réalité que personne ne conteste. Mais cette réalité ne tenait pas compte d'une autre plus large ayant trait à une situation où la majorité des sociétés mondiales vivent dans une situation désastreuse. Les unes plus que d'autres.
Aucun pays n'échappe à une misère rampante, s'élargissant jusqu'à rompre le dos des puissances supposées fortes de leur technologie et de leurs industries.
Dès lors, s'arrêter aux soucis que provoque la rareté du riz et ne se braquer que sur l'escalade des prix des fruits quand des Etats sont menacés d'extinction ne peut paraître que chicaneries. Personne ne nie que la remontée de la pente est ardue. Le gouvernement en premier. Mais la possibilité de l'entreprendre est assurée.
Il est légitime qu'une population et ses élus pestent quand l'ordinaire et l'élémentaire sont perturbés. Dans ce cas de figure cependant, la nécessaire pondération recommande de s'agripper à l'essentiel. On a tendance à trop vite oublier que dans un passé récent, la majorité des Algériens marchaient en rasant les murs et que nul n'était assuré de revenir le soir chez lui sain et sauf.
Tout n'est pas rose évidement. Malgré les nombreuses vicissitudes vécues quotidiennement et les fins de mois difficiles des milliers de ménages algériens, des indicateurs démontrent que l'essentiel et le primordial sont assurés. Ils sont dans la capacité présente de pouvoir éviter la coulée des grands feux qui consument doucement et lentement la plupart des pays.


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