A Skikda, la mer, en réalité, n’est qu’un must ornemental qui s’étend sur toute la côte est de la wilaya, de la Marsa à Ben M’hidi, en passant par Guerbès.
Un authentique musée à ciel ouvert où s’entremêlent plages, baies, dunes, lacs, grottes, vestiges antiques et une impressionnante collection faunistique et floristique à faire rougir les plus prospères des réserves naturelles mondiales. La côte est de Skikda prend naissance aux pieds du majestueux Cap de Fer (Ras El Hadid) et de son imposant phare de jalonnement construit en 1907 sur une roche ferrugineuse. De ces lieux qui servent d’aire de détente et de pique-nique au printemps et de villégiature en été, on domine tout le golfe de Skikda. On y aperçoit même les fumées épaisses que dégage la plateforme pétrochimique de Skikda à plus de 100 km des lieux. De là, on entame la virée en arpentant une descente vers la Marsa le long d’une route sinueuse ceinturée par une végétation luxuriante. En bas, des plages de galets jalonnent la route jusqu’au village où le paysage change radicalement.
La région qui abritait l’antique Culucinatis et en dépit d’un manque flagrant d’investissements touristiques semble se contenter de ses atouts naturels. Une récente étude du littoral de la wilaya de Skikda a dénombré pas moins de 800 espèces faunistiques et floristiques dans cette région où, malheureusement, la pêche à la dynamite reste très répandue et nuit gravement à une rare biodiversité. De la Marsa jusqu’à l’immense embouchure de l’oued El Kebir et sur plus de 15 km de côtes, des plages dorées formées de particules très fines de sable s’enchaînent dans une impeccable continuité. R’mila, la Masdarelle, Kef Lalla Fatma… Redoublant d’exotisme, les lieux offrent en plus quelques vestiges comme l’abri des Vandales et surtout le plus important massif dunaire du pays qui vient en prolongement à toute la côte, allant de la Marsa à Guerbès.
Des dunes à profusion ceinturent une zone humide d’importance internationale, celle de Guerbès-Sanhaja, en l’occurrence, qui s’étend sur plus de 42 000 ha. En poursuivant la ballade, on parvient à Guerbès, l’antique Paratianis. Des vestiges (les ruines saintes) veillent sur la plage et des fragments d’une mosaïque attestent encore de la prospérité de cette ancienne cité romaine. Ici, on trouve aussi des bains romains uniques en leur genre à travers le pays. Taillées à même la roche, ces petites «piscines» s’incrustent dans le récif pour puiser l’eau de mer. Non loin, la grotte Ghar Hmam (la grotte des pigeons) reste une autre curiosité, tout comme ces oléastres penchés à toucher le sol et qui donnent à la région le nom de Lemsajed (les prosternés).
En quittant Guerbès pour arpenter le col du mont de Filfila, on ne peut se refuser une petite virée à oued Saboune qui clôture la bande sablonneuse de la côte est. C’est à Bab Dzira que prennent naissance les immenses falaises du mont de Filfila, connu surtout par la noblesse de son marbre et la richesse ferrugineuse de ses eaux. Une fois parcouru à travers le CW12 au milieu d’un forêt dense, on laisse alors le massif pour arpenter la descente vers la fameuse plage de Ben M’hidi qui prend naissance à partir de la commune des Platanes. De là, 7 km de plages se déroulent pour accompagner les plagistes jusqu’aux limites de la zone pétrochimique. Plus loin encore, on aperçoit enfin le bleu de Skikda et de Stora. Mais ceci reste une autre histoire, une autre ballade qu’il faudra raconter… un des ces jours.
* A Skikda, il n’y a pas que la mer. Qu’on se le dise donc juste pour en finir avec ce populisme administratif qui limite le tourisme à de simples calculs qui s’efforcent à comptabiliser, excessivement, le nombre de touristes qui optent pour l’antique Russicade.
Khider Ouahab
malkam le 28.07.12 à 15h39- SKIKDA était belle sur elwatan.com:
SKIKDA était une très belle ville avec ses belles et grandes plages, ses belles arcades baignées par la brise marine iodée hiver comme été. Les belles terrasses devant le célèbre café de la marine ne ressemblent à rien sauf un laisser aller qui reflète une mentalité défaitiste. Sans parler des odeurs et des ordures et le manque d?entretiens partout. Dans ces endroits autrefois selects et accueillants, aujourd?hui des crachats et des mégots à vous soulever le c?ur. Les piliers des arcades sont à plusieurs endroits soutenus par des poutres métalliques. Il y a un laisser aller qui dépasse tout entendement concernant les villes algériennes. Et il semble qu'aucune politique urbaine n'est mise en place pour leur rendre leurs dignités et dire que l'image du pays s'exprimée dans ses belles villes. J'en suis certain que c'est la première raison qui pousse les algériens à vouloir partir à l'étranger. Un projet d'envergure pour mettre en l'état les villes n'est qu'un investissement de premier ordre, dont la fierté est le bien être sont les conditions d'une nouvelle ère
Akar Qacentina - Constantine, Algérie
28/07/2012 - 36951
Au cours d’un séjour du jeudi 21 au samedi 23 juin 2012 à la Marsa, commune de la wilaya de Skikda, j’ai eu l’occasion de visiter la ville, les plages et le Cap de fer…
Une randonnée pédestre "El Marsa - Cap de fer" en aller et retour, jusqu'au phare et port de pêche, par un groupe de Constantinois, entre familles et amis, de tous âges et des deux sexes, a été organisée et réussie, a permis de découvrir la région et sa population.
Une contrée riche par ses potentialités naturelles et une population accueillante souffre d’une gestion catastrophique de ses déchets ménagers.
En effet, là où on va, les espaces sont jonchés de détritus surtout les matières plastiques (bouteilles d’eau minérale, sachets en plastique…).
Même les plages du centre urbain n’ont pas fait l'objet d’un nettoiement pour cette saison estivale. On retrouve encore beaucoup de déchets rejetés par la mer et non encore enlevés.
Aussi, l’APC de la Marsa est interpellée pour redresser la situation.
L’hygiène du milieu en cette période de canicule est indispensable et également un moyen de promotion de la localité dans le tourisme de masse.
Les parkings de voitures détenus par les jeunes doivent faire l’objet également d’assainissement en coordination avec les services de collecte des ordures ménagères de la commune.
Agir le jour au jour pour que la situation soit maîtrisable et la ville plus hospitalière et non repoussante.
La population de la Marsa, la Collectivité locale et les visiteurs unis pour une Algérie propre.
Karaali Abdelouahab - Constantine, Algérie
28/07/2012 - 36950
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Posté Le : 28/07/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: D. R., texte: Khider Ouahab
Source : El Watan.com du samedi 28 juillet 2012