Algérie

La cote des techniciens étrangers en baisse



Un autre technicien marocain pour sauver le Chabab
Désormais et face à la crise financière que traverse le pays et donc l'ensemble des clubs algériens dits «professionnels», les présidents de ses équipes n'ont d'autre choix que celui d'opter pour la piste locale, un choix lié à des raisons évidentes.
Fini l'époque où on trouvait plus de 10 entraîneurs étrangers, de différentes nationalités, exerçant dans les deux championnats professionnels algériens Ligues 1 et 2 Mobilis, sans pour autant apporter le plus au niveau du football national à tous les niveaux.
Les clubs de l'élite algérienne, forcés de l'être, ont décidé de faire un peu plus confiance aux techniciens locaux ces deux dernières saisons, mais ce choix est dicté par des raisons nullement nationalistes ni même de confiance mutuelle. Loin de là. Désormais et face à la crise financière que traverse le pays et donc l'ensemble des clubs algériens dits «professionnels», les présidents de ses équipes n'ont d'autre choix que celui d'opter pour la liste locale, d'abord parce qu'elle coûte moins chère, mais aussi et surtout qu'elle est facile à «éjecter» de son siège avec des manières peu orthodoxes. Ainsi, on remarque que pour cette saison 2017-2018, la cote des techniciens étrangers en Algérie est en nette baisse par rapport aux précédents exercices. En effet, avec l'arrivée du nouvel entraîneur du CR Belouizdad, le Marocain Rachdi Taoussi, ils ne sont que cinq techniciens étrangers à exercer leur métier en Ligue 1 Mobilis. L'ancien sélectionneur du Maroc succède à un autre technicien étranger le Franco-Serbe, Ivica Todorov qui a résilié son contrat avec la direction du club, après une phase aller décevante durant laquelle le CRB n'a gagné que trois matchs et n'a plus goûté à la victoire depuis la troisième journée. Taoussi, qui s'est engagé pour une durée de 18 mois, rejoint ainsi quatre autres entraîneurs étrangers, dont les résultats lors de la première partie de la saison n'ont pas fait l'unanimité. «L'objectif qu'on a assigné à Rachid Taoussi est de terminer la saison parmi les cinq premiers en Championnat national et d'aller le plus loin possible en coupe de la Confédération africaine que l'équipe entamera en affrontant le Djoliba Bamako (Mali)», a indiqué le vice-président des Rouge et Blanc, Taoufik Chouchar. Selon la même source, l'ancien coach belouizdadi, le Marocain Badou Zaki, n'est pas derrière la venue de son compatriote qui entamera ses fonctions la semaine prochaine, après avoir supervisé l'équipe face à l'ARB Ghriss, hier à domicile en 32es de finale de coupe d'Algérie. Entraîneur de plusieurs clubs marocains, Rachid Taoussi a connu ses moments de gloire avec le Maghreb de Fès qu'il conduira à la victoire finale en coupe de la CAF en 2011. Il a aussi remporté la supercoupe d'Afrique des clubs avec le MAS Fès en 2012 et la coupe du Trône en 2011. Il était sans club depuis son limogeage il y a un mois par le RS Berkane. A l'issue de la phase aller, le CRB pointe à la 10e place au classement général (18 points), soit cinq de plus que le premier relégable l'US Biskra (14e, 13 points). Quant aux quatre autres techniciens étrangers qui sont toujours en poste en Algérie, il s'agit du Français Bernard Casoni (MC Alger), l'Espagnol Josep Maria Noguès (Paradou AC), ainsi que les deux Tunisiens Moez Bouakkaz (MC Oran) et Hamadi Edou (USM El Harrach). Le MCA de Casoni s'est classé à la 5e place lors de la phase aller, suivi par le MC Oran (6e) et le Paradou AC (7e), alors que Hamadi Edou aura du pain sur la planche pour tenter de sauver l'USMH de la relégation, au moment où les Harrachis ont bouclé la phase aller à la 15e place (12 points).
Le départ du désormais ancien président de l'USMH Fayçal Bensemra était sans conséquences pour l'ancien coach du CS Sfaxien (Tunisie), maintenu dans ses fonctions par le nouveau directoire installé pour gérer les affaires du club banlieusard. Pour cette saison, le nombre de techniciens étrangers en Ligue 1 est en net recul par rapport aux saisons précédentes, où huit équipes étaient dirigées par des entraîneurs venus de l'autre rive. Les résultats enregistrés cette saison par les clubs, notamment ceux du podium, tous dirigés par des techniciens locaux (CS Constantine-Amrani, JS Saoura-Bouali, et USM Alger Hamdi, ndlr), ont fini par dissuader les dirigeants à faire appel aux entraîneurs étrangers. Toutefois, cela ne garantit pas pour autant une certaine stabilité au niveau des staffs techniques, puisque la valse des entraîneurs bat son plein depuis l'entame de saison avec des limogeages à la pelle et risque de se prolonger davantage dès l'entame de la phase retour avec ses enjeux. Reste à savoir si ces présidents de clubs qui jettent des milliards (argent de l'Etat) dans les transferts de joueurs et aux salaires excessifs et qui persistent dans ce rythme de dépenses sans rendre des comptes, continueront donc à faire confiance à l'entraîneur local s'ils avaient les poches encore pleines à défaut de cette période d'austérité' Pas sûr...


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