Algérie

La Côte d'Ivoire marque son territoire


Dès le second jour, la CAN 2008, avec trois matches, est entrée dans sa vitesse de croisière. Et le succès populaire ne se dément pas, en dépit de l'incident lié à la panne des projecteurs du Stade Essipong où allaient s'affronter le Mali et le Bénin. Cette panne, qui a duré 17 minutes, a-t-elle eu des répercussions sur les joueurs en présence ? Toujours est-il que les Maliens, largement supérieurs sur le papier, ont éprouvé moult difficultés à battre une étonnante formation béninoise inexpérimentée. Et encore, il a fallu un penalty transformé par Kanouté pour que la logique soit respectée. A la décharge des coéquipiers du buteur du FC Séville, il y a lieu de signaler que ces deux équipes, dont les chemins se sont souvent croisés lors des différentes éliminatoires, se connaissent très bien. Cependant, ce paramètre n'explique pas à lui seul la modeste prestation d'une équipe où les pros sont légion, avec les Kanouté, Dombélé, Kanté, Keita, Coulibaly et autre Diakité, alors que du côté béninois, seuls deux joueurs ont affiché de bonnes dispositions. Il s'agit de Stéphane Séssegnon (Le Mans) et Owotoyossi (Helsingborgs), ce dernier se montrant trop souvent individualiste. Bien que meilleurs en seconde mi-temps, les Béninois n'ont pas osé face à une équipe du Mali chanceuse et qui devra montrer un autre visage vendredi contre un Nigéria contraint de réagir après sa défaite face à la Côte d'Ivoire. Justement, ce duel nous a permis de situer le niveau de deux des grands pays d'Afrique. Le «verdict» est sans appel: le Nigéria est bel et bien rentré dans les rangs et l'ancien épouvantail du continent ne fait plus peur à personne. Taiwo (Marseille) et Onyekachi (Nice) ont du chemin à parcourir pour faire oublier les vedettes qui les ont précédés et dont le vétéran Kanu est le dernier représentant. Même le véloce Martins (Newcastle) n'a pu peser sur le sort d'un débat dominé par une formation de Côte d'Ivoire qui confirme son statut de favori, sur la même ligne que le pays hôte, le Ghana. Et encore, Drogba n'est pas remis de l'opération subie le mois dernier en Angleterre. Mais sa seule présence sur le terrain constituait un atout pour son équipe en même temps qu'une préoccupation pour des Nigérians dont on attendait mieux. En s'installant en «pivot» avec sa fameuse couverture de balle, le chasseur de but de Chelsea a «fixé» les défenseurs nigérians sur un plan tactique qu'on ne saurait ignorer. Taiwo et Yacoubu ont certes manqué de réussite dans leurs essais en première mi-temps, mais le fait que leurs tirs ont été décochés démontre l'indigence dans la construction du jeu. Face à cette équipe à la croisée des chemins, les Ivoiriens ont pu étaler leur savoir-faire et leur maîtrise collective. L'action du but est très significative, Kalou passant en revue quatre défenseurs nigérians avant d'aller battre le keeper des Eagles qui actuellement n'ont... rien de super ! On bouclera cette analyse par le match qui s'est déroulé l'après-midi où le Maroc a déroulé facilement contre la faible Namibie. L'équipe d'Henri Michel possède des atouts offensifs très appréciables avec Sektioui, Hadji, Chamakh et Alloudi, ce dernier auteur d'un triplé, mais la défense nous a paru prenable. Les «Lions de l'Atlas» subiront deux autres tests plus probants, contre la Guinée et surtout le Ghana. Il n'empêche que le Maroc a soigné son goal-average en attendant ces deux chocs.
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