Algérie

La corvée du robinet et les vieilles recettes



La sévère perturbation de l'alimentation en eau potable de la plupart des quartiers de la ville a contraint ses habitants d'opter pour l'alimentation des foyers par des citernes d'eau à raison de 1.000 dinars les 2.000 litres. D'autres, ne pouvant faire face à cette dépense régulière et onéreuses, sont obligés de recourir à des expédients pour s'alimenter en eau potable. Ainsi, dans l'attente de la très attendue eau potable du barrage de Béni-Haroun, de nombreux habitants tentent de puiser aux diverses sources qui existent en plusieurs endroits des communes de Constantine, El-Khroub, El-Gourzi, Hamma Bouziane, Békira, etc... Des dizaines de personnes se rendent donc tous les jours vers ces sources. On y va à plusieurs, dans la voiture familiale ou dans celle d'un proche ou d'un ami. Les malles sont pleines de bidons vides et l'on s'achemine vers une des sources, sur les conseils éclairés des uns et des autres. Ces derniers affirmant à qui veut les entendre que l'une est une source ferrugineuse excellente pour la santé, ou alors qu'une autre a déjà fait ses preuves parmi des gens ayant eu des problèmes gastriques, qu'elle a rapidement soulagés. C'est ainsi que de nombreuses personnes ne jurent plus que par telle ou telle source. A tel point d'ailleurs que celles de Békira, Ouled Rahmoune ou celle située au «treizième kilomètre» au carrefour qui donne accès à la nouvelle ville Ali Mendjeli et El-Khroub, connaissent un tel afflux qu'il faut souvent attendre son tour, une heure, voire plus, pour pouvoir remplir quelques bidons du précieux liquide. Les personnes rencontrées sur place affirment qu'ils font la navette vers les sources pratiquement tous les jours: « Il n'y a presque pas d'eau à la maison, les vannes sont ouvertes irrégulièrement et souvent à des heures impossibles», racontent certains lassés par ce va-et-vient et de la corvée du robinet qu'il faut laisser ouvert pour remplir la baignoire, quand il y en a une. Cette eau servira pour le ménage. Pour boire, on remplit ces bidons deux ou trois fois par semaine, à l'eau de ces sources, une eau gratuite et disponible. Cela n'est pas le cas pour quelques-unes qui existent aux alentours de la ville d'El-Khroub. Là, c'est sur commande que l'eau est puisée dans les sources puis acheminée par citernes vers le domicile du client, contre paiement de la somme de mille dinars dit-on. A noter que ces sources ont été pour la plupart contrôlées par les services d'hygiène de la wilaya, nous informe un responsable contacté à cet effet, ceci tout en soulignant qu'une certaine prudence est recommandée, particulièrement pour les sources qui existent dans des endroits isolés non accessibles aux équipes des laboratoires concernés de la wilaya.


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