Algérie

«La corruption est un sport national» Rapport 2011 de la CNCPPDH



«La corruption est un sport national»                                    Rapport 2011 de la CNCPPDH
La CNCPPDH est allée jusqu'à dire que la commission nationale, créée en 2006, en vue de lutter contre la corruption constitue des dépenses en plus pour l'Etat.
Des sanctions exemplaires et dissuasives pour ne plus permettre au corrompu de jouir du produit de la corruption après avoir purgé sa peine sont nécessaires», estime la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH) dans son rapport de l'année 2011. D'après cet exposé portant sur la situation des droits de l'homme en Algérie, c'est l'impunité qui a aidé à la prolifération du phénomène de la corruption en Algérie. Cette commission constate que la lutte contre ce fléau ne cible que les personnes secondaires. La sanction qui ne touche que des personnes secondaires ne peut pas avoir l'écho escompté.
C'est pourquoi, dans ce rapport, la CNCPPDH appelle à une lutte «effective et sans relâche». Une lutte qui touchera même les hauts fonctionnaires exerçant dans les hautes institutions étatiques. La CNCPPDH a déploré que la corruption ait «miné le tissu social» et «essaimé dans l'ensemble du territoire national». Le rapport reconnaît que la corruption a détruit les valeurs fondamentales du travail, de la compétence, du savoir, de la crédibilité et de la citoyenneté en Algérie. Ces valeurs sont devenues «floues». Le rapport révèle également que la corruption a atteint tous les niveaux de responsabilité et s'étend à tous les domaines. Elle est devenue «un sport national», relève la CNCPPDH, au point de compromettre les mesures visant le développement socioéconomique dans notre pays.
Evaluant les mesures de lutte contre la corruption prises par l'Algérie depuis sa signature de la convention de Mérida en 2003, la CNCPPDH estime que tous les efforts ne sont d'aucun impact réel sur le phénomène qui prend des proportions alarmantes. Dans ce rapport, la CNCPPDH est allée jusqu'à dire que la commission nationale, créée en 2006, en vue de lutter contre la corruption constitue des dépenses en plus pour l'Etat. Cette organisation des droits de l'homme s'interroge sur le rôle de la commission nationale de lutte contre la corruption.
Le gouvernement, qui détient trois services de la police judiciaire appartenant à trois institutions sécuritaires ayant pour mission d'enquêter sur le phénomène de la corruption, est-il obligé de créer une commission nationale pour lutter contre la corruption ' «Les fonctions au service des institutions de l'Etat sont devenues une source d'enrichissement et un moyen de servir des intérêts privés», constate-t-on dans ce rapport. «Il est temps de faire le choix de l'Algérie et de son peuple et de combattre effectivement et sans relâche tous les agents publics qui ne cherchent qu'à s'enrichir et à amasser toujours plus d'argent», estime la CNCPPDH.


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