Algérie

La corruption encerclée par la prolifération des organismes


Après la création de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC), puis de l'Office central de répression de la corruption (OCRC), ensuite de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, le tour a été, avant-hier, au lancement officiel du réseau numérique de transparence « Narakom ». La création multiple des organismes et plate-formes numériques chargés de lutter contre la corruption vise à encercler et étouffer ce fléau ravageur.Avant-hier à Alger, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Brahim Merad a procédé à la présentation officielle, aux côtés de la présidente de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, Salima Mousserati, et du président de l'Observatoire national de la société civile, Noureddine Benbraham, du nouveau Réseau algérien de transparence et de lutte contre les détournements financiers baptisé ''Narakom'', et le lancement officiel de sa plate-forme numérique.L'annonce faite en grande pompe par le ministre de l'Intérieur a été proclamée à l'occasion d'une rencontre organisée, avant-hier, par la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, à travers laquelle, Brahim Merad a exhorté les présents et à travers eux l'ensemble de la société civile, sur l'impératif d'intensifier les efforts de lutte contre la corruption, de contribuer à la moralisation de la vie publique, de consolider la bonne gouvernance et de protéger l'argent public. «Le fléau de la corruption est l'un des principaux obstacles qui entravent le processus des réformes profondes initiées par les pouvoirs publics, en concrétisation des engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Et avec le nouveau Réseau de transparence ''Narakom'', il est désormais nécessaire d'intensifier les efforts de tous les acteurs, afin de faire face à ce fléau, et ce, par une action commune et coordonnée, et en encourageant la culture du signalement auprès des citoyens via cette plate-forme numérique», dira Brahim Merad. Et pour démontrer sa grande détermination à lutter contre la corruption, notamment à travers son département ministériel, Brahim Merad a déclaré avoir donné des instructions aux walis, aux Inspections générales de la tutelle et des wilayas, pour «prendre plusieurs mesures en matière de lutte contre la corruption administrative et d'amélioration du service public, à travers le renforcement des mécanismes de contrôle au niveau des différents services, l'activation de la veille juridique et le signalement aux services centraux, le renforcement du principe de transparence, la consécration du droit à l'information pour les citoyens, ainsi qu'à l'orientation et la prise en charge effective de leurs préoccupations de manière périodique et rapide», a révélé le premier responsable des Collectivités locales. Pour sa part, la présidente de la Haute Autorité, Salima Mousserati a qualifié la corruption de «crime transfrontalier et une arme dévastatrice ralentissant le développement national et affaiblissant les infrastructures», tout en recommandant la mise en place d'«un système intégré basé sur une structuration des différentes procédures relatives à la prévention et à la lutte contre ce fléau», a-t-elle préconisé.
De son côté, le président de l'Observatoire national de la société civile, Noureddine Benbraham a mis en valeur la politique de l'Etat à travers la Constitution de 2020 et son rôle d'accompagnateur en matière de concrétisation des réformes, de renforcement de la transparence et d'éradication de la corruption.
«La corruption anéantit le développement, l'infrastructure et la cohésion des sociétés», a-t-il affirmé, soulignant que l'Etat «s'emploie à faire de la société civile le garant de la protection des deniers publics», dira l'ancien chef des Scouts musulmans algériens, Noureddine Benbraham.
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