Algérie

La corporation dénonce l'inertie des pouvoirs publics



La corporation dénonce l'inertie des pouvoirs publics
Le départ à la retraite de centaines d'infirmiers spécialisés, et l'absence de relève par une formation de qualité, auront des répercussions sur une prise en charge adéquate des malades.Le syndicat autonome des paramédicaux (SAP) a tenu une rencontre régionale, jeudi dernier à la salle Rezig Kacem du CHU Dr Benbadis à l'effet de discuter de leur situation socioprofessionnelle, notamment l'application de leur statut particulier qui leur garantit un plan de carrière plus juste. Pour cela, le secrétaire général du bureau national, Djemaî Fethi, dira : «Simplement et faites votre compte, nous avons enregistré plus de 40% de départ à la retraite de cette catégorie professionnelle, parce qu'aucune motivation ne leur a été offerte, même pas leurs droits, ils sont pour beaucoup, à faire le bonheur des cliniques privées et même à l'étranger, tandis que nos hôpitaux souffrent de leurs compétences, si vitales pour nos malades.»Il est relayé par son collègue, Mohand Tiab, disant : «C'est une hémorragie en règle d'un potentiel humain chèrement acquis durant les années 1980 et l'Etat ne semble pas s'en soucier outre mesure, alors que nos revendications sont plus que légitimes, puisqu'elles sont incluses dans notre statut particulier qui tarde à être exécuté.» En effet, la situation est plus qu'alarmante dans nos structures sanitaires par manque de prise en charge réelle des patients qui nécessitent des soins, notamment postopératoires. L'absence de relève par une formation qui exige plus de consistance au regard des avancées notables dans le domaine scientifique. Mohand Tiab dira à ce sujet : «C'est toute la contradiction des textes en vigueur, d'une part, c'est un niveau universitaire qui est exigé pour prétendre à devenir un technicien de la santé, alors que sa carrière professionnelle obéit aux anciens textes, où le stagiaire ne jouissait que d'un niveau scolaire moyen.»Et d'ajouter en conséquence : «Il y a un technicien paramédical pour 600 habitants à l'échelle nationale et avec toutes ces déperditions et mises à la retraite, la situation ne peut qu'empirer au grand dam d'un système de santé plus qu'obsolète.» Toutefois, notre interlocuteur nous fait remarquer que des sit-in seront envisagés sur tout le territoire national, non sans noter que ce sont les pouvoirs publics qui font dans le pourrissement, comme c'est le cas pour l'éducation nationale.




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