Algérie

La coquette perd de son prestige : L'APC pointée du doigt



La coquette perd de son prestige : L'APC pointée du doigt
La commune est en panne, car elle n'a jamais élaboré un véritable plan d'action, ni formé son encadrement pour améliorer la gestion de la ville. Les citoyens de la ville de Annaba sont en colère contre leurs élus, notamment le P/APC. « Nos préoccupations quotidiennes sont le dernier souci du maire puisque, à aucun moment, malgré nos multiples doléances, il n'a daigné prendre des décisions, encore moins agir à l'effet de régler la multitude de problèmes auxquels nous sommes confrontés quotidiennement », soutiennent-ils. En effet, Annaba, la quatrième ville du pays, n'arrive toujours pas à se « défaire » de l'incompétence de ses élus et ne cesse de perdre jour après jour son prestige de Coquette. La plupart de ses quartiers souffrent du mauvais entretien de la part des services de la commune de la ville. Cette dernière est sale et pue à cause des mauvaises odeurs qui se dégagent des ordures ménagères déversées sur la chaussée. Le boulevard Souidani Boudjemaâ en est un exemple édifiant.Dépourvu de bennes GTZ, ce quartier est devenu le fief des rongeurs et autres bestioles nuisibles ayant élu domicile dans les amas de détritus. « Notre quartier est délaissé par les services communaux. Le ramassage des ordures ne se fait pas régulièrement, sauf quand la quantité est importante », déplorent les habitants de ce secteur. Les cités Oued Forcha 1, 2 et 3 ne sont pas en reste. Elles sont dans un tel abandon, que le quotidien y est devenu invivable.Cités populaires à forte concentration démographique, elles ne sont dotées que de trois bennes à ordures ménagères GTZ. Ce qui est insuffisant. Une fois débordants, les bacs ne servent plus à grand-chose, et dès lors les citoyens jettent leurs sachets d'ordures à même le trottoir. A ce sujet, les habitants s'emportent : « Oued Forcha, quartier à forte concentration populaire est pratiquement oublié par les responsables de la commune de Annaba.La voie publique n'a jamais fait l'objet d'un quelconque entretien. Les routes de ses trois cités sont beaucoup plus des ornières que les automobilistes doivent éviter, ce qui les pousse à emprunter les trottoirs pour éviter les nids de poule. Abandonnées, elles n'ont jamais subi un quelconque entretien dont la commune en a la charge. Présents en nombre, les commerçant de fruits et légumes laissent derrière eux, en fin de journée, leurs déchets sur les trottoirs en l'absence de bennes. A maints fois, nous avons tenté de sensibiliser les services concernés, mais en vain. » Un laisser-aller auquel n'a pas été indifférent le wali, Mohamed El Ghazi. En effet, en novembre 2009, le chef de l'exécutif avait convoqué les élus de la commune de Annaba, à leur tête le maire. D'un ton ferme, il les avait sommés de se ressaisir et de travailler à l'amélioration de l'environnement de la ville et répondre aux préoccupations de la population annabie.Un coup de fouet qui ne semble pas avoir eu grand effet, car il n'as pas secoué la léthargie de la composante communale dont certains membres ont pour seul souci, selon beaucoup, de « choisir » l'entrepreneur ou le fournisseur lors de l'attribution des marchés. Une action qui se limite à l'attribution, et plus « si affinités », sans pour autant entraîner un quelconque suivi. Ce qui a pesé lourd sur l'avancement des projets. « La commune de Annaba est en panne ; elle n'a jamais élaboré, encore moins mis en place un véritable plan ni formé et qualifié son encadrement pour améliorer la gestion de la ville. Elle devrait favoriser le développement économique des quartiers en améliorant le cadre de vie des populations et redonner un sens à la vie collectif », préconisent plusieurs cadres spécialisés dans la gestion des villes.Des routes en très mauvais état, des conduites d'eau potable transformées par l'usure en passoires, tout autant d'ailleurs que celles des eaux usées, un éclairage public défectueux, des équipements d'entretien et de maintenance obsolètes, un parc roulant en constante dégradation, des horloges publiques et feux tricolores en panne, telle est l'image qu'offre actuellement la ville de Annaba à tous ses visiteurs.


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