La Coquette ne fêtera pas 2021

Malgré une baisse sensible des cas Covid-19 dans cette ville, les mesures de confinement sont toujours en vigueur à Annaba, où les commerces recevant le public, bars, restaurants et discothèques sont toujours fermés.Cette restriction, qui dure depuis plusieurs mois, est d'autant plus amèrement ressentie qu'elle fait rater l'importante période de la fête du réveillon de l'année 2020, se plaignent les gérants de ces commerces.
Se joignant à eux, les patrons des hôtels les plus en vue de la Coquette, qui n'avaient jamais raté ce rendez-vous annuel, synonyme surtout de hausse conséquente de leur chiffre d'affaires parlent, quant à eux, de saison catastrophique.
Surtout que depuis quelques années les gens ne faisaient plus le déplacement jusqu'à Tabarka ou Tunis pour fêter le nouvel an, se satisfaisant des programmes proposés localement pour la circonstance.
Le patron du complexe touristique "Chems" de Ras El-Hamra, qui est l'un des plus connus de la région pour l'animation qu'il propose à l'occasion du réveillon, se dit très inquiet pour l'avenir.
"La décision de prolonger le confinement, jusqu'après janvier, nous nous y attendions, hélas. Ce n'est pas une surprise. Cette année a été très difficile pour nous qui faisions travailler près de 200 personnes en temps normal.
Ce chiffre est à multiplier par deux le soir du réveillon, en comptant les extras pour la restauration et les salles des fêtes que nous avions l'habitude d'ouvrir pour la soirée exceptionnelle du réveillon", affirme Waheb Harez.
Le même message de dépit est envoyé par Sofiene Benouhiba, le directeur général de l'hôtel Sabri, qui dit comprendre que les autorités aient opté pour le maintien de la fermeture des établissements recevant du public où les risques de contamination sont par nature plus élevés, estimant, toutefois, qu'on aurait pu faire une exception.
"Il est nécessaire que l'on pense aux emplois qui sont assurés par ces établissements, c'est pourquoi, il est attendu des décideurs qu'ils mettent en place des mesures de soutien et d'accompagnement", suggère Saci Kaldouna, le gérant de "La belle étoile".
La déception est aussi grande chez un grand nombre des habitants de la ville, qui avaient l'habitude de sortir en famille ou entre amis, le 31 décembre, pour passer une soirée agréable dans l'un ou l'autre des endroits en vue. Faisant contre mauvaise fortune bon c?ur, certains d'entre eux confient qu'ils s'organiseront à domicile ou dans un local loué.

A. ALLIA