Algérie

La copropriété... toujours un problème



Au niveau d'un immeuble du centre-ville, les habitants sont restés plus de 15 jours sans eau à cause d'une pompe qui ne fonctionne pas et qu'il fallait réparer. Dans un autre immeuble, de 15 étages, les locataires supportent depuis plusieurs jours des odeurs nauséabondes parce que les canalisations des eaux usées sont défectueuses. Dans le quartier Ghoualem, ex-Médioni, six familles vivent dans un «haouch», qui menace ruine, dans des conditions difficiles et attendent d'être pris en charge par les autorités locales.

 Les exemples ne manquent pas sur des biens habités par les copropriétaires et qui sont délaissés actuellement. On revendique encore l'intervention de l'Etat pour régler des problèmes liés à l'entretien. Ce débat fait souvent polémique parmi les citoyens. La confusion concernant la gestion et l'entretien des biens privés persiste encore. Entre l'Etat qui a pris ses distances depuis la promulgation, il y a plus de 20 ans, du décret 83/66 sur la copropriété et les locataires qui n'arrivent pas à s'organiser, c'est tout un patrimoine immobilier qui est livré aux effets du temps.

 Le décret est clair, selon un responsable de l'APC d'Oran, l'entretien de l'immeuble est désormais du ressort des habitants. L'Etat ne peut plus intervenir pour régler ce genre de problèmes. Plus explicite encore, notre interlocuteur souligne que la loi permet la désignation d'un syndic, parmi les copropriétaires ou non, pour la prise en charge de tous les problèmes d'entretien. Concernant les biens privés défectueux, la rénovation et les travaux de réparation sont à la charge du propriétaire. Cependant, les choses ne semblent pas aussi claires pour certains citoyens. La polémique s'installe souvent lorsqu'il s'agit de faire les réparations dans un immeuble ou ramasser les ordures qui l'envahissent ou encore acheter des lampes pour l'éclairer.

 En cas de problème, les copropriétaires ou locataires veulent que l'Etat intervienne même si la loi stipule le contraire. Difficile de s'adapter à la nouvelle réglementation qui met le copropriétaire devant ses responsabilités et l'incite à prendre les mesures qui s'imposent pour l'entretien de ce qui est devenu son bien. «Nous voulons que l'Etat intervienne pour régler ce problème des canalisations et des ordures. Nous ne supportons plus de vivre dans des conditions pareilles», c'est en ces termes que des représentants des occupants d'un bâtiment du centre-ville se sont exprimés. Les concernés n'ont pas voulu désigner un syndic pour s'occuper de l'entretien. Lorsqu'un problème surgit, tout le monde ferme sa porte laissant l'anarchie s'installer.

 Dans cet autre immeuble, personne n'a voulu payer pour réparer la pompe à eau. Les habitants peinaient pour s'approvisionner en eau et la faire monter plusieurs étages avec l'ascenseur qui tombait chaque fois en panne. Pourquoi la loi sur la copropriété n'est pas appliquée par tout le monde et qui doit veiller à son application ? La question reste posée. La désignation du syndic est tributaire, apparemment, de la volonté des habitants.




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