Algérie

La conversion de Constantin le cristianisme en algerie




1 - Procès-verbal de perquisition dans l’église de Cirta, 19 mai 303
Dioclétien consul pour la huitième fois, et Maximien pour le septième, le XIV des kalendes de juin : copie du procès-verbal de Munatius Felix, flamine perpétuel, curateur de la colonie de Cirta.

Quand on fut arrivé à la maison où s’assemblaient les chrétiens, Félix, flamine perpétuel, curateur, dit à Paulus, évêque : « Apportez les Écritures de votre loi et tout ce que vous avez encore ici, comme il a été prescrit, afin d’obéir aux ordres »
Paulus, évêque, dit : « Les Écritures, ce sont les lecteurs qui les ont; mais nous, ce que nous avons ici, nous le donnons. »
Félix, flamine perpétuel, curateur, dit à Paulus, évêque : « Montre les lecteurs ou envoie les
chercher ».
Paulus, évêque, dit : « Vous les connaissez tous. »
Félix, flamine perpétuel, curateur de la république, dit : « Nous ne les connaissons pas. »
Paulus, évêque, dit : « Les fonctionnaires de l’administration les connaissent, je veux dire les greffiers Edusius et Junius. »
Félix, flamine perpétuel, curateur de la république, dit : « Réserve faite pour les lecteurs, que les fonctionnaires produiront, vous, donnez ce que vous avez ».
Paul, évêque, étant assis, avec Montanus et Victor, Deusatelius et Memorius, prêtres, ayant à ses côtés Mars avec Hellus, diacres, Marcuclius, Catullinus, Silvanus et Carosus, sous-diacres, Januorius, Meraclus, Fructuosus, Miggin, Saturninus, Victor et tous les autres,. fossoyeurs, Victor, fils d’Aufidius, dressa l’inventaire sommaire ci-dessous :

Deux calices d’or, pareillement six calices d’argent, six burettes d’argent, une petite casserolle d’argent, sept lampes d’argent, deux flambeaux, sept candélabres courts de bronze avec leurs lampes, pareillement onze lampes d’airain avec leurs chaînes de suspension), quatre-vingt-deux tuniques de femmes, trente-huit voiles, seize tuniques d’homme, treize paires de chaussures d’homme, quarante-sept paires de chaussures de femmes, dix-neuf capes de paysan.

Félix. flamine perpétuel, curateur de la république, dit aux fossoyeurs Marcuclius, Silvanus et Carosus : « Apportez ce que vous avez ».
Silvanus et Carosus dirent : « Tout ce qui était ici, nous l’avons jeté dehors ».
Félix, flamine perpétuel, curateur de la républque, dit à Marcuclius, Silvanus et Carosus :
« Votre réponse restera inscrite au procès-verbal ».

Dans les bibliothèques, on trouva les armoires vides. Là, Silvanus apporta un coffret (?) d’argent et une lampe d’argent, qu’il avait trouvés, dit-il, derrière un tonneau.
Victor, fils d’Aufidius dit à Silvanus: « Tu serais mort, si tu ne les avais pas trouvés. »
Félix, flamine perpétuel, curateur de la république, dit à Silvanus: « Cherche bien soigneusement, s’il n’est rien resté là ».
Silvanus dit : « Il ne reste rien ; nous avons tout jeté dehors ».
Quand on eut ouvert le triclinum on y trouva quatre jarres et six anneaux.
Félix, flamine perpétuel, curateur de la république, dit : « Apportez les Écritures que vous
possédez, pour obéir aux ordres et prescriptions des empereurs ».
Catullinus remit un volume extrêmement gros.
Félix, flamine perpétuel, curateur de la République dit à Marcuclius et à Sylvanus : « Pourquoi n’avez-vous donné qu’un seul volume? Apportez les Écritures que vous possédez. »
Catullinus et Marcuclius dirent : « Nous n’en avons pas davantage, parce que nous sommes sous-diacres; mais les lecteurs ont les volumes. »
Félix, flamine perpétuel, curateur de la république, dit à Marcuclius et Catullinus: « Montrez -nous les lecteurs. »
Marcuclius es Catullinus dirent: « Nous ne savons pas où ils demeurent. »

Félix flamine perpétuel, curateur de la république, dit à Catullinus et à Marcuclius : « Si vous ne savez pas où ils demeurent, dites leurs noms. »
Catullinus et Marcuclius dirent : « Nous ne sommes pas des traîtres. Nous voici ; faites-nous mourir. »
Félix, flamine perpétuel, curateur de la république, dit : « Qu’on les arrête. »
Et, lorsqu’on fut arrivé à la maison d’Eugenius, Félix, Flamine perpétuel, curateur de la république, dit à Eugenius : « Apporte les Écritures que tu possèdes, pour obéir aux prescriptions. »
Et il apporta quatre volumes.
Félix flamine perpétuel, curateur de la république, dit à Silvanus et à Carosus : « Montrez les autres lecteurs.»
Silvanus et Carosus dirent : « L’évêque a déjà dit que les greffiers Edusius et Junius les connaissent tous; qu’ils vous indiquent eux-mêmes leurs maisons. »
Edusius et Junius, greffiers, dirent: « Nous allons vous les indiquer, seigneur ».
Et quand on fut venu à la maison de Félix le mosaïste, il remit cinq volumes; et quand on fut venu à la maison de Victorinus, il remit huit volumes; et quand on fut venu à la maison de Projectus, il remit cinq grands volumes et deux petits; et quand on fut venu à la maison du professeur de grammaire, Félix, flamine perpétuel, curateur, dit à Victor, professeur de grammaire : « Apporte les Écritures que tu possèdes, afin d’obéir aux prescriptions. »
Victor, professeur de grammaire, offrit deux volumes et quatre cahiers.
Félix, flamine perpétuel, curateur de la république, dit à Victor: « Apporte les Écritures; tu en as davantage. »
Victor, professeur de grammaire, dit : « Si j’en avais eu d’autres, je les aurais données. »
Et quand on fut venu à la maison d’Euticius, de Caesarea , Félix, flamine perpétuel, curateur de la république, dit à Euticius: « Apporte les Écritures que tu possèdes, pour obéir à l’ordre. »
Euticius dit : « Je n’en ai pas.»
Félix, flamine perpétuel, curateur de la république, dit à Euticius: « Ta déclaration restera inscrite au procès-verbal. »
Et quand on fut venu à la maison de Coddeon, sa femme apporta six volumes.
Félix flamine perpétuel, curateur de la république, dit : « Cherche si vous n’en avez pas
d’autres encore, et apporte-les »
La femme répondit : « Je n’en ai pas. »
Félix, flamine perpétuel, curateur de la république, dit à Bos, esclave public: « Entre et cherche si elle n’en a pas davantage. »
L’esclave public dit: « J’ai cherché et je n’en ai pas trouvé. »
Félix, flamine perpétuel, curateur de la république, dit à Victorinus, Silvanus et Carosus:
« S’il y a eu quelque omission, vous en supporterez les conséquences. »

Acta de Munatius Felix (gesta apud Zenophilum) dans l’appendix d’Optat de Milev





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2 - Procès-verbal de la réunion des évêques de Numidie, le 13 mai 307
« Après le neuvième consulat de Dioclétien et le huitième de Maximien, le 3 des nones de mars, à Cirta, Secundus, évêque de Tigisi, primat, ayant pris séance dans la maison d’Urbanus Donatus, dit: « Examinons-nous d’abord, et nous pourrons ainsi ordonner ici l’évêque. »

Secundus dit à Donatus de Mascula : « On dit que tu as livré [les Écritures]. »
Donatus répondit : « Tu sais combien Florus m’a recherché pour me faire thurifier; mais Dieu ne m’a pas livré entre ses mains, mon frère. Eh bien ! Puisque Dieu m a pardonné, toi aussi réserve-moi pour Dieu. »
Secundus dit : « Que ferons-nous donc pour les martyrs? Car c’est pour n’avoir rien livré qu’ils sont aussi couronnés. »
Donatus dit: « Envoie-moi à Dieu ; là, je rendrai compte. »
Secundus dit : «Avance de ce côté. »
Secundus dit à Marinus d’Aquae Thibilitanae : « On dit que toi aussi tu as livré. »
Marinus répondit: « J’ai donné à Pollus des papiers sans importance; mais mes livres ont été sauvés. »
Secundus dit: « Passe de ce côté. »
Secundus dit à Donatus de Calama : « On dit que tu as livré. »
Donatus répondit : « J’ai donné des livres de médecine. »
Secundus dit: « Passe de ce côté. »…
Secundus dit à Victor de Rusicade: « On dit que tu as livré les quatre Évangiles. »
Victor répondit: « C’est Valentianus, curateur, qui m’a contraint en personne à les jeter au feu. Je savais qu’ils étaient effacés. Pardonne-moi cette faute, Dieu aussi me la pardonne. »
Secundus dit : «Passe de ce côté. » ...
Secundus dit à Purpurius de Limata: « On dit que tu as tué deux fils à ta sœur à Milev. »
Purpurius répondit : « Penses-tu m’effrayer comme les autres? Et toi, qu’as-tu donc fait, toi que le Curateur et le Conseil ont sommé de donner les Écritures ? Comment t’es-tu tiré de leurs mains, sinon en donnant nant ou faisant donner tout ? Car on ne t’a pas laissé aller sans raison. Quant à moi, j’ai tué et je tue ceux qui sont contre moi. Aussi, ne me provoque pas, ne m’en fais pas dire davantage. Tu sais que je ne ménage personne. »
Secundus le jeune dit à son oncle Secundus : « Tu entends ce qu’il dit de toi? Il est prêt à retirer et à faire un schisme, et non pas lui seulement, mais encore tous ceux que tu incrimines. Je vois qu’ils vont t’abandonner et prononcer une sentence contre toi, et tu demeureras seul hérétique. Que t’importe donc ce que chacun a fait ? Il en rendra compte à Dieu. »
Secundus dit à Félix de Rotaria (à Nabor] de Centurionis, à Victor de Garbe:
« Quel est votre avis? »
Ils répondirent : « Ils rendront compte à Dieu. »
Secundus dit: « Vous savez ce qu’il en est et Dieu aussi. Prenez place. »
Et tous répondirent: « Grâces à Dieu. »

repris par Saint Augustin, dans Contra Crescomium, III, 27,30





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3 - La vision païenne de Constantin en 310
La fortune elle-même réglait toute chose de telle façoa que l’heureuse issue de tes affaires t’avertit de porter aux dieux imrnortels les offrandes que tu leur avais promises à l’endroit où tu venais de t’écarter de la route pour te rendre au plus beau temple du monde, et même auprès du dieu qui y habite, comme tu l’as vu. Car tu as vu, je crois, Constantin, ton protecteur Apollon, acoempagné de la Victoire, t’offrir de. couronnes de laurier dont chacune t’apporte le présage de trente années. Tel est, en effet, le nombre des générations humaines qui, de toute façon, te sont dues et prolongeront ta vie au delà de la vieillesse de Nestor. Et que dis-je si je crois ? tu as vu le dieu et tu t’es reconnu sous les traits de celui à qui les chants divins des poètes ont prédit qu’était destiné l’empire du monde entier. J’estime que ce règne est maintenant arrivé puisque, empereur, tu es comme lui, jeune, épanoui, secourable et admirablement beau !

Panégyrique VII de Constantin (310), ed/trad E Galletier





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4 - La vision chrétienne de 312, selon Eusèbe de Césarée (vers 337-339)
Constantin pensa qu’il lui fallait honorer le Dieu unique en qui croyait son père. Il en appela donc à lui de ses vœux , suppliant et implorant qu’il lui révèle qui il était et qu’il lui tende une main favorable dans les circonstances présentes. Tandis qu’il formulait ces prières et demandes instantes lui apparut alors un signe tout à fait extraordinaire qui émanait de Dieu.
Si un autre que lui l’avait mentionné, sans doute ne le croirait-on pas aisément, mais puisque c’est l’empereur vainqueur en personne qui l’a rapporté longtemps après à nous-même, l’auteur de ces lignes , quand il nous eut honoré de sa connaissance et de son intimité , qui , après cela, hésiterait encore à accorder créance à ce récit, d’autant plus que l’époque qui a suivi a confirmé de son témoignage la vérité de sa parole ?

Un peu après midi, alors que le jour commençait seulement à décliner, il vit de ses yeux, dit-il, le trophée de la Croix au-dessus du soleil, en plein ciel, formé de lumière, avec l’inscription : Vaincs par ceci ».
A ce spectacle, l’étonnement le saisit, ainsi que toute l’armée qui le suivait dans je ne sais quelle marche et avait assisté au miracle.

Il se demanda alors, dit-il, ce que pouvait être cette apparition. Tandis qu’il réfléchissait ainsi et agitait en lui-même beaucoup de pensées, la nuit tomba; et, plus tard, pendant son sommeil, le Christ, fils de Dieu, se présenta à lui avec le signe qu’il avait vu dans le ciel, et lui prescrivit de fabriquer une copie de ce signe qui lui était apparu dans le ciel et de recourir à son aide dans les combats.

Il se leva au petit matin et révéla son secret à ses amis. Ayant ensuite convoqué des ouvriers spécialistes de l’or et des pierres précieuses, il s’assied lui-même au milieu d’eux, leur explique la forme du signe et leur ordonne de le reproduire en or et en pierres précieuses.
L’empereur, avec l’agrément de Dieu, nous permit un jour de le contempler.

Eusèbe de Césarée (vers 337-339)

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5 - La vision de 312 selon Lactance (314 ?)

I. On touchait au jour où Maxence avait pris le pouvoir,
c’est-à-dire au sixième jour avant les calendes de novembre, qui devait terminer les célébrations de son cinquième anniversaire (de règne). Constantin reçoit en songe l’ordre de marquer sur les boucliers l’emblème céleste du nom de Dieu, et d’engager ensuite le combat.
Il obéit, et fait former sur chaque bouclier le monogramme du Christ, au moyen de la lettre X placée transversalement et recourbée à sa partie supérieure. Une fois munis de ce signe, ses soldats prennent les armes.

Lactance, De la mort des persécuteurs, XL

(Pour nombre de savants, il faudrait ajouter l’expression avec un I après au moyen de la lettre X .on retrouverait alors une description du chrisme constantinien et non une croix monogrammatique comme le suggère le manuscrit unique.)





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6 - Zosime - Le silence sur la « vision » de 312
XV 1 Quant à Constantin, qui déjà auparavant se méfiait de Maxence, il se préparait alors avec une ardueur accrue à guerroyer contre lui ; il recruta des forces parmi les prisonniers de guerre barbares qu’il avait précisément en son pouvoir.

XVI.1 Quant à Constantin, après s etre avancé jusqu’à Rome avec son armée, il établit son camp dans la plaine située devant la ville, largement ouverte et propice aux manoeuvres de cavalerie ; Maxence s’enferma, offrit des victimes aux dieux, interrogea les aruspices sur les chances de la guerre et consulta les livres sibyllins; or, ayant découvert une prédiction divine indiquant que celui qui commettait quelque acte nuisible aux Romains succomberait nécessairement à une mort lamentable, il interpréta l’oracle en sa faveur, puisque évidemment il repoussait ceux qui attaquaient Rome et avaient l’intention de s’en emparer.

2 L’événement révéla ce qui était vrai : lorsqu’en effet Maxence fit sortir son armée devant Rome et traversa le pont qu’il avait lui-même construit, une foule innombrable de chouettes s’abattit sur le mur et le couvrit ; quand Gonstantin vit cela, il prescrivit aux siens de se ranger en bataille; les armées une fois disposées l’une en face de l’autre, aile contre aile, Constantin lança en avant la cavalerie; elle s’avança et vainquit les cavaliers ennemis,

3 Lorsque le signal eut aussi été donné aux fantassins, ils marchèrent eux aussi en bon ordre contre l’ennemi; une rude bataille s’étant engagée, les habitants de Rome eux-mêmes et les alliés italiens hésitèrent devant le danger, car ils souhaitaient trouver un moyen d’échapper à une cruelle tyrannie; quant aux autres soldats il en tomba une foule impossible à évaluer, écrasée par la cavalerie et massacrée par l’infanterie.

4 Or, aussi longtemps que la cavalerie résista, quelque espoir semblait subsister pour Maxence; mais lorsque les cavaliers cédèrent, il fut mis en fuite avec les survivants et se lança à travers le pont qui enjambait le fleuve vers la ville; les poutres n’ayant pas supporté le poids, mais s’étant brisées, Maxence lui-même fut emporté au fil du fleuve avec le reste de la cohue.

Zosime, Histoire nouvelle, II 15,16




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7 - Zosime - La « conversion » de 326
XXIX 1 Lorsque tout le pouvoir fut aux mains de Constantin seul, il ne cacha désormais plus la méchanceté qui lui était naturelle, mais prit la liberté d’agir dans tous les domaines selon son bon plaisir ; il célébrait encore les rites ancestraux, non pas par respect, mais par intérêt ;
c’est pourquoi il obéissait aux devins, dont il avait éprouvé qu’ils avaient prédit la vérité au sujet de tout ce qui lui avait réussi ; lorsqu’il arriva à Rome tout plein de jactance, il crut nécessaire d’inaugurer son impiété dans ses propres lares.

2 En effet, sont fils Crispus, qui avait été jugé digne du rang de César, comme je l’ai dit auparavant, et avait été soupçonné d’avoir une liaison avec sa belle mère Fausta, il le fit mourir sans aucun égard pour les lois naturelles ; comme Hélène, la mère de Constantin, s’indignait d’une telle violence et ne pouvait admettre le meurtre du jeune homme, Constantin, comme pour la consoler, porta remède à ce mal par un mal pire ; après avoir en effet ordonné de chauffer outre mesure un bain et y avoir placé Fausta, il ne l’en ressortit que morte.

3 Comme il avait ses crimes sur la conscience,, et qu’en outre il n’avait fait aucun cas de ses serments ; il alla trouver les prêtres et leur demanda des sacrifices expiatoires pour ses méfaits ; ceux-ci lui ayant répondu qu’il n’existait aucune sorte d’expiation assez efficace pour purifier de telles impiétés, un Egyptien, arrivé d’Espagne à Rome et devenu familier des femmes du palais, rencontra Constantin et affirma fortement que la croyance des chrétiens détruisait tout péché et comportait cette promesse que les infidèles qui s’y convertissaient étaient aussitôt lavés de tout crime.

4 Ayant accueilli très favorablement cet exposé, s’étant détaché. des rites ancestraux et ayant admis ce que l’Égyptien lui proposait, Constantin entra dans la voie de l’impiété en concevant la défiance envers la divination ; comme en effet, grâce à elles, beaucoup de succès qui lui avaient été annonés s’étaient effectivement réalisés, il craignit que l’avenir ne soit une fois révélé à d’autres aussi qui s’enquerraient de quelque point dans un sentiment hostile à son égard et en vint, sur la base de ce préjugé, à faire cesser ces pratiques.

Lorsqu’arriva la fête traditionnelle au cours de laquelle il fallait que l’armée monte au Capitole et accomplisse les rites coutumiers, Constantin craignit les soldats et participa à la fête ; mais l’Égyptien lui ayant envoyé une apparition blâmant sans réserve cette
montée au Capitole, il se tint éloigné dc la sainte cérémonie et excita la haine du Sénat et du peuple

Zosime, Histoire nouvelle, II 29 , ed/trad F Paschoud





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8 - Les monnaies


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9 - Les monnaies





10 - L'arc de Constantin







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11 - Les faveurs de Constantin à l’Eglise en 313
11a - Restitution de biens
Lettre de Constantin à Anulinus (proconsul d’Afrique)

· Salut, notre très cher Anulinus. C’est la forme de notre amour du bien de vouloir que, ce qui appartient au droit d'autrui non seulement ne soit pas troublé, mais encore, lui soit restitué, très cher Anulinus.

... C’est pourquoi nous ordonnons, lorsque cet écrit arrivera, si quelqu’un des biens ayant appartenu à 1’Eglise catholique des chrétiens dans chaque ville ou autre lieu est actuellement retenu par des citoyens ou autres, que tu le fasses restituer sur le champ, aux mêmes Églises. Car nous avons décidé que ce. qu’avaient possédé les dites Sglises antérieurement, leur soit restitué. Puisque Ta Dévotion voit que l’ordre de notre commandement est très clair, empresse-toi pour que jardins, maisons ou quoi qie ce soit qui appartenait au domaine des
dites Églises, leur soit rendu complètement au plus tôt, afin que nous apprenions
que tu as apporté à notre ordonnance l’obéissance la plus empressée. Porte-toi bien, Anulinus, notre. très cher et aimé.

Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, X, 5, 15-17

11b - Dons
Lettre de Constantin à Cécilien

Constantin Auguste à Cécilianus, évêque de Carthage.
Comme il m’a paru bon, dans toutes les provinces, dans les Afriques, les Numidies et les Maurétanies de fournir quelque chose pour leurs dépenses à certains serviteurs désignés de la très sainte religion catholique reconnue par les lois, j ‘ai envoyé une lettre au perfectissime Ursus, rationalis d’Afrique, et je lui ai notifié qu’il ait à faire diligence pour compter trois mille folles’ à Ta Fermeté. Quant à toi, lorsque tu auras fait constater le paiement de ladite somme, ordonne que ces biens soient distribués à tous ceux qui ont été antérieurement désignés dans le mémorandum qu’Ossius envoyé. Mais si tu apprends qu’il manque quelque chose pour accomplir ma décision sur ce point envers tous ceux-là, tu dois demander à Héraclidès, le procurateur de nos biens, ce que tu auras appris sans contestation être nécessaire. En effet, j’ai ordonné en sa présence que, si Ta Fermeté lui demande de l’argent, il ait soin de le compter sans aucune hésitation.
Que la divinité du grand Dieu te garde pour de nombreuses années.

Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, X, 6 , 1-5





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12 - Mensa de Timgad



mise en ligne DL - 01/2004




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