La contribution de Mobilis pour soutenir les Verts

Lorsque la Confédération africaine de football a décidé de retirer l'organisation de la CAN 2015 au Maroc pour la céder ensuite à la Guinée équatoriale, la grosse interrogation qui se posait pour les supporters algériens était de savoir si l'opération de la Coupe du monde du Brésil allait se renouveler. De par sa position de sponsor principal du football algérien et de son équipe nationale, l'opérateur historique Mobilis ne pouvait pas rester en retrait. Au Brésil déjà il s'était fait remarquer par l'envoi d'une délégation de supporters à sa charge. Il avait accentué son soutien par la prise en charge de tous les supporters algériens qui n'avaient pas prévu que l'équipe nationale allait se qualifier pour les 8es de finale et dont le séjour dans ce pays d'Amérique du Sud ne devait pas aller au-delà du premier tour du Mondial.Grâce à Mobilis, les fans des Verts avaient pu rester sur place puis suivre le mémorable Algérie-Allemagne des 8es de finale. Sponsor officiel du Comité olympique algérien, des deux plus grandes compétitions nationales de football et de presque tous les évènements à caractère sportif, l'opérateur de téléphonie mobile se promettait de mettre le paquet pour la CAN. Malheureusement, le projet est tombé à l'eau à cause de la rareté de sites d'hébergement en Guinée équatoriale. Il y a quelques semaines, à l'issue de la cérémonie des récompenses des athlètes algériens médaillés en 2014 par le ministère des Sports, nous avions pu approcher le PDG de Mobilis, Saad Damma.Il nous avait confirmé l'impossibilité d'envoyer des supporters en Guinée équatoriale. «Nous allons nous rattraper très prochainement en organisant un voyage pour les supporters afin qu'ils aillent à Tunis soutenir les Verts lors du match amical du 11 janvier face à l'équipe de Tunisie», nous avait-il déclaré. «Chose promise, chose due», le matin de ce fameux 11 janvier 2015, l'aérogare des vols spéciaux de l'aéroport Houari-Boumediène, celui d'où partent habituellement les hadjis, a connu une ambiance très spéciale.Une ambiance propre aux grands évènements quand les Verts réalisent des exploits. Imaginez quelque 250 personnes qui débarquent d'un coup dans cette aérogare si calme ces derniers temps. 250 personnes dont une très grosse majorité vêtue aux couleurs de l'équipe nationale. Il faut dire que Mobilis a su préparer ce déplacement tout d'abord en dotant chacun de ses invités d'un kit du parfait supporter avec tee-shirt, drapeau et casquette ainsi qu'un survêtement. Inutile de dire que l'avion affrété, un Boeing 767, s'est rapidement mis dans l'ambiance qui d'habitude égaye nos stades. Ces «privilégiés» qui étaient-ils ' Ce sont tous des gens qui appartiennent à la grande famille de Mobilis. Il y avait les meilleurs agents distributeurs des 48 wilayas du pays, les meilleurs clients Mobilis prépayés ainsi que les meilleurs clients d'entreprises. C'était l'Algérie dans son ensemble qu'elle soit d'Alger, d'Oran, de Constantine, de Ouargla, de Tizi Ouzou, d'Illizi ou de Béchar qui était représentée dans cette délégation très spéciale. Une Algérie qui envoyait quelques-uns de ses enfants en Tunisie pour soutenir son équipe sportive symbolique, l'équipe nationale de football.Une ambiance de folieLe voyage d'Alger à Tunis devait se faire dans la matinée de dimanche sachant que le coup d'envoi du match au stade de Radès était programmé à 18h le même jour. A l'arrivée à l'aéroport de Tunis-Carthage, la délégation algérienne a eu droit à un accueil particulier, à savoir qu'elle est passée non pas par l'aérogare des lignes internationales mais comme au départ d'Alger, par celui des vols spéciaux.Ce qui a facilité la tâche des organisateurs car il n'est guère aisé de canaliser constamment 250 personnes. Durant tout le trajet menant de l'aéroport à Gamarth, lieu où est situé son hôtel (El Mouradi), la délégation algérienne de Mobilis, transportée par bus, a eu droit aux ovations de la population tunisienne toute surprise de voir ces supporters vêtus de vert et de rouge chantant à la gloire de leur équipe nationale.Après avoir déjeuné et pris possession de ses chambres tout ce beau monde a été de nouveau sollicité pour un voyage par bus, cette fois-ci en direction du stade de Radès. On pensait avoir été largement servi par tous ces joyeux supporters invités de Mobilis. On était loin de penser à ce qui nous attendait à notre arrivée à Radès.On se serait cru en AlgérieLes bus de notre délégation ont été orientés vers les accès réservés aux fans algériens soit vers un espace dans lequel on aurait cru être vraiment en Algérie. D'abord pour cette immense foule d'Algériens, ensuite pour cet impressionnant défilé de voitures immatriculées en Algérie. Elles étaient combien ' Des milliers ' On dirait que l'on exagère mais des centaines sûrement. De nombreuses wilayas, mais il faut reconnaître que le 25 (Annaba), le 36 (Tarf), le 24 (Guelma), le 23 (Constantine) et le 12 (Tébessa) l'emportaient.On nous avait prévenu, il n'y aurait que 30 000 spectateurs dans le stade et ce pour des raisons de sécurité. Sur ces 30 000 places, 5000 étaient réservées aux Algériens, dans le virage nord du stade. On peut vous affirmer que ces 5000 ont fait plus de bruit que 100 000. En tout cas, ils ont largement pris le dessus sur les Tunisiens pourtant plus nombreux. «C'est dommage qu'il n'y ait eu que 5000 places pour les Algériens, a regretté Khaled de Blida, assis à nos côtés. Je suis sûr que nous aurions pu être encore plus nombreux.»Malgré, donc, cette restriction du nombre, les fans des Verts en enflammé le stade de Radès au sens figuré bien sûr mais également au sens propre lorsqu'ils se mirent à user d'objets prohibés comme les fumigènes, le summum ayant été atteint au moment de l'ouverture du score par l'équipe algérienne. Dans cette foule, nous n'avons pas manqué de remarquer la présence des femmes qui se sont déplacées jusqu'à Tunis en famille.Autre fait, la parfaite harmonie entre les deux camps de supporters et le respect observé lorsque chacun des deux hymnes a retenti. Dans le fond, l'opinion qui se dégageait chez les supporters algériens après le match, qui s'est soldé sur un nul, était que les Verts n'ont pas trop cru en leurs chances. «Il y a des joueurs qui ont failli et l'impression que ce nul arrangeait les deux camps était fortement ressentie», nous ont déclaré des supporters originaires de Annaba.«En tout cas, une chose est sûre, la CAN est loin d'être gagnée par les Algériens», ont-ils ajouté.Fin du match et retour à l'hôtel pour la délégation de Mobilis alors que presque tous ceux qui étaient venus en voiture ont pris la route vers les postes frontières après cette escapade tunisoise d'un jour. Pour tous les invités de l'opérateur de téléphonie mobile, ce fut une journée bien remplie même s'ils ont été déçus de ne pas voir les Verts gagner. De notre envoyé spécial