C?est sous un soleil de plomb, en plein désert, que le ministre des Ressources en eau a répondu aux questions des journalistes. «Pour mener à bien ce projet, il a fallu programmer des réalisations qui, additionnées, en disent la grande envergure», leur a-t-il déclaré.
Le projet transfert In Salah-Tamanrasset nécessite, a-t-il rappelé, «la réalisation de 48 forages d?une profondeur de 600 m, celle de 100 km de réseau de collecte, de 8 réservoirs, de 6 stations de pompage, la pose de 1.258 km de conduite ainsi que d?une station de déminéralisation de 100.000 m3/j. Il doit assurer dès 2010 la couverture des besoins en eau potable, estimés à quelque 50.000 m3/j, de l?agglomération de Tamanrasset et de ses environs ainsi que des centres de vie situés sur le tracé, sachant que le projet est calibré pour un transfert de 100.000 m3/j à l?horizon 2040. La population concernée au total est de 337.400 habitants environ à l?horizon 2050.» Il estime que «c?est un défi qu?on s?est donné de le réaliser en 36 mois.» Le ministre fait part cependant de difficultés en évoquant «la première contrainte de toutes, parce qu?elle exerce une pression constante, la température sous laquelle activent les personnels dans les chantiers. A Tamanrasset, la température dans la journée peut très fréquemment dépasser les 40° et à In Salah, elle dépasse souvent les 55° avec des écarts très importants en hiver pour des températures en moyenne de 3° à Tamanrasset et 6° à In Salah.» L?autre difficulté, note-il, «c?est le relief et la géomorphologie du cadre spatial avec ses particularités. Le fait que sous le sable se cache parfois la roche qui se pose en obstacle mais qu?on prend en charge tout en limitant les atteintes possibles à l?environnement.» Avec ça, le ministre estime que les travaux engagés avancent «très convenablement et cela dans le plein respect des délais. Sur le tronçon Arak-In Salah, le projet est pratiquement terminé. En matière de champ de captage, la 1re phase de 50.000 m3 est totalement achevée, la pose des tubes avance d?une manière relativement correcte, elle est à 65%, le creusage à 90%. On doit cependant multiplier les équipes pour être au rendez-vous. Les 3 à 4 semaines à venir, c?est une période critique, c?est pour ça qu?on a prévu que deux équipes se relaient pour travailler en non-stop. Je pense qu?au dernier trimestre 2010, l?eau devra être à Tamanrasset. Les Chinois travaillent bien et Cosider avance aussi très, très bien.» Pour la réalisation de la station de déminéralisation de 100.000 m3/j, un avis d?appel d?offres sera, selon lui, lancé incessamment. Il explique que pour ce qui est de la main-d?oeuvre étrangère, «il y a des quotas à respecter, on a 120 Chinois pour 256 Algériens.» A une question sur l?utilisation des explosifs, Sellal répondra que «les Chinois préfèrent utiliser le brise-roche. D?autant que même si ça s?est débloqué pour les explosifs, on ne peut ramener des quantités importantes totalement en dehors de la zone, malgré tout, nous avons pris nos précautions.» Pour ce qui est de la radioactivité, il affirmera qu?«il n?y a pas d?influence sur l?eau et pour ce qui est du risque sur les personnes, nous tenons à ce que des prélèvements se font régulièrement pour suivre de près cette question.» Sellal esquissera un large sourire lorsqu?il apprendra que l?on sait autour de lui que ce projet de transfert de l?eau potable d?In Salah à Tamanrasset lui tient à coeur depuis 1978 lorsqu?il était chef de daïra à Tam. «J?étais juste à côté lorsque le président Boumediène est venu inaugurer l?hôtel Tahat en juin 1978», nous a-t-il confié au retour de la visite sur chantier.
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Posté Le : 08/06/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : G O
Source : www.lequotidien-oran.com