A moins d'un autre contre-pied, comme à l'accoutumée, les députés devraient voter aujourd'hui la mouture finale de la Constitution. Un vote si important et tant attendu qu'il devrait résoudre une profonde crise politique et ouvrir la voie vers des élections. Prévu pour hier, le vote a été retardé de 24 heures en raison du fait que l'Assemblée nationale constituante (ANC) voulait d'abord adopter une réforme des règles de la motion de censure. Autrement dit, il est question de rendre plus difficile la possibilité pour les députés de limoger le futur gouvernement d'indépendants qui devrait entrer en fonction la semaine prochaine, dont la principale mission est d'organiser des élections au courant de l'année. "Si la Constitution est adoptée en première lecture, la cérémonie de signature aura lieu lundi", a indiqué la députée Karima Souid, assesseur chargée de l'information. Pour être approuvé, le projet de constitution doit obtenir une majorité des deux tiers des 217 élus. Dans le cas contraire, une deuxième lecture devra être organisée. Si un deuxième vote échoue, l'on devra passer au référendum. En attendant, le courant Mahaba a annoncé, hier, son opposition au texte final de la Constitution. Au terme de l'adoption du texte de la Constitution article par article, le courant Mahaba a annoncé son opposition à ce projet. Les députés du courant à l'Assemblée nationale constituante voteront contre ce texte lors de la plénière qui sera consacrée à l'adoption finale du texte. Ce refus est justifié par l'absence des objectifs de la révolution dans la Constitution qui n'est pas conforme à la charia, a précisé le courant Mahabba. La majorité de la classe politique veut néanmoins éviter d'avoir à soumettre ce texte aux électeurs afin de pouvoir tenir courant 2014 des législatives et la présidentielle. La Constituante a achevé jeudi soir l'examen article par article du texte, à l'issue de trois semaines de débats, de disputes et de controverses au sujet de la place de l'islam, les droits des femmes, l'indépendance de la magistrature ou encore les prérogatives du Parlement, du président et du chef du gouvernement. Le leader du parti Ennahda, Rached Ghannouchi, a dressé un bilan dithyrambique des travaux de la Constituante, élue en octobre 2011 et qui avait à l'origine un an pour rédiger ce texte. "C'est un acquis historique parmi les meilleures constitutions au monde." "Il faut être fier de ce qui a été réalisé et traduire cela par des élections mettant fin au provisoire et aboutissant à faire de la Tunisie la première démocratie arabe", a relevé Ghannouchi dans un communiqué. "C'est une Constitution progressiste, répondant aux espoirs de la révolution (...) jetant les bases d'un Etat moderne", a jugé Mustapha Ben Jaafar, président de l'ANC, tout en reconnaissant qu'il "peut y avoir des améliorations".I. O.NomAdresse email
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 26/01/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Imed O
Source : www.liberte-algerie.com