Un accord de libre-échange avec la Suisse en vue
La conseillère fédérale de Suisse, Doris Leuthard, est depuis hier à Algerpour une visite de deux jours afin de finaliser un accord de libre-échange, les entreprises de son pays étant intéressées par le boom des projets d’infrastructures en Algérie.La presse suisse voit d’emblée dans le boom pétrolier et financier de l’Algérie «une aubaine» historique. «L’Algérie, 3e exportateur mondial de gaz naturel et 10e pour le pétrole, a profité de la flambée des prix pour doubler son produit national brut de 85 milliards de dollars en 2004 à 158,7 milliards l’an dernier.
Elle a aussi accumulé une réserve de près de 200 milliards, une manne qu’elle veut investir pour moderniser le pays», écrit Le Temps qui consacre un dossier spécial sur l’Algérie qu’il qualifie d’Eldorado des entreprises suisses. Celles-ci visent, en effet, les infrastructures et notamment les routes, le rail, l’électricité, l’eau et l’irrigation.
De nombreuses entreprises suisses sont déjà présentes en Algérie. En 2006, Stadler Rail a décroché un contrat de 580 millions de francs pour livrer des trains légers pour la banlieue d’Alger. Jelmoli et Valartis, les deux groupes suisses associés dans la construction de complexes multifonctionnels -galerie marchande, espace de loisirs et bureaux-, investissent 58 millions de francs dans la capitale algérienne. D’autres multinationales suisses -ABB, Roche, Clariant, Nestlé- ont pignon sur rue depuis plusieurs décennies.
L’Algérie constitue le troisième marché africain pour la Suisse, derrière l’Afrique du Sud et l’Egypte. L’an dernier, les exportations se sont élevées à 393,6 millions de francs, une augmentation de 58,5% par rapport à 2006.
C’est donc pour leur faciliter le travail que Berne envisage l’accord de libre-échange qui est à l’ordre du jour. La conseillère fédérale Doris Leuthard a justement pour mission de finaliser les discussions. Les deux pays sont déjà liés par des accords de protection des investissements et de non double imposition. «Un accord de libre-échange permettra une plus grande transparence dans nos relations avec l’Algérie», explique Noureddine Sabri, responsable «Afrique du Nord» de Stucky, entreprise de conseil en génie civil, basée à Renens (VD), citée par Le Temps. Implantée en Algérie depuis 1934, celle-ci a dédoublé ses activités ces dernières années. Les divers contrats d’études, de conception, de maître d’œuvre et de suivi technique ont représenté 35% de son chiffre d’affaires de 21 millions de francs en 2007, contre 1% en 2002.
Stucky travaille sur des mégaprojets en Algérie, dont la ligne électrique Al Affroun-Hassi Ameur qui fait partie du projet transmaghrébin allant de la Tunisie au Maroc et qui permettra l’interconnexion au réseau européen.
Amine B.
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Posté Le : 06/12/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com