La police doit s’ouvrir à la société
«Il est temps de doter la police de l’arme de communication», a estimé hier à Bejaia Mme Alloul, conseillère en communication auprès de la DGSN, en appelant lors d’une conférence axée essentiellement sur les vertus de la communication à une réelle volonté de la police de s’ouvrir à la société.
Mme Alloul a beaucoup insisté sur le rôle de proximité de la police dans tout ce qu’il apporte comme assurance, sécurité, quiétude et sérénité pour le citoyen, et ce, en présence des cadres policiers, des chefs des sûretés de daïra, celui de la wilaya et de la presse nationale. Dans sa foulée, la conférencière a développé la stratégie de communication mise en branle depuis bientôt deux ans, ne négligeant pas au passage d’autres aspects plus techniques. «Le domaine de l’information et de la communication avec les partenaires doit être constamment amélioré», a-t-elle estimé en insistant sur les rapports avec la presse qui «doit être informée dans les délais et de façon crédible pour éviter tout malentendu».A ce niveau, l’oratrice parle de l’installation de chargés de communication dans les 48 wilayas afin de permettre à la société et les représentants de l’ordre public d’évoluer dans un environnement favorable et dans un avenir proche, il en sera de même au niveau de toutes les sûretés urbaines.
A ce titre, la formation des policiers a fait aussi l’objet de cette conférence marquée par un débat plus intense quant aux rapports avec les médias. Mme Alloul, qui souhaite que tous les éléments de la police puissent bénéficier de formations adéquates à même de leur permettre d’assurer convenablement leur travail, a souligné que «le manque de communication reste l’élément essentiel se trouvant à l’origine des crises multiples qu’avait vécues notre pays.
C’est pourquoi, ajoute-t-elle, «il est temps de doter la police de l’arme de communication après l’avoir dotée d’armes conventionnelles». Les policiers «sont la vitrine de l’Algérie et le miroir du pays» ajoute-t-elle en soulignant la nécessité que «cette institution doit redorer son blason».
Le rapport entre la police et la presse, souhaité de plus en plus étroit pour un travail de collaboration, a été beaucoup abordé dans les débats. «Les liens entre la presse et la DGSN sont nécessaires pour la société», dira l’oratrice avant de souligner que des formations sur les techniques de communication seront dispensées dans les écoles de police.
L’ambition de la DGSN est de devenir un modèle parmi les polices. Mme Alloul fait état de deux commissions qui seront installées pour, d’une part, «la mise en application des techniques de communication» et de l’autre pour «la gestion du moral des policiers». Il s’agit de parvenir à instaurer une culture de communication pour permettre aux policiers de mieux assurer leur fonction au service du citoyen.
L’hôte de Bejaia s’est ensuite laissé aller aux réponses à toutes les préoccupations de la corporation journaliste et celles de la police, promettant un avenir relationnel plus adéquat en rapport avec l’évolution de la situation générale dans le pays. Une ambition difficile à cacher quand on écoute la conseillère de la DGSN aborder toutes les questions liées de près ou de loin au travail de la police dans sa tâche quotidienne.
Ali Karimou
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Posté Le : 07/09/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com