Algérie

La connaissance



La connaissance Dieu dit : «Leur lumière rayonnant au-devant d’eux et à leur droite», ils diront : «Seigneur, parfais-nous notre lumière et pardonne-nous : Tu es Tout-Puissant». «La connaissance est la semence qui se transforme dans l’au-delà en contemplation comme le noyau se transforme en arbre et le grain en blé. Comment celui qui n’a pas planté de noyau dans le sol pourra-t-il obtenir des palmiers ? Et comment celui qui n’a pas semé des grains pourra-t-il moissonner le blé ? Et comment celui qui ne connaît pas Dieu en ce monde pourra-t-il Le voir dans l’au-delà ? Et comme la connaissance est à différents degrés, la révélation l’est aussi. La diversité des révélations par rapport à celle des connaissances est pareille à celle de l’herbe par rapport à la diversité qui existe dans les semences. Elles diffèrent toutes par l’abondance ou la rareté, la puissance ou la faiblesse. […] Il ne sera donné à l’homme dans l’au-delà que ce qu’il emportera du monde, il ne moissonnera que ce qu’il a semé, il ne ressuscitera que comme il est mort et il mourra comme il a vécu. Ce qu’il emportera comme connaissance est uniquement ce dont il jouira. Cependant, cette connaissance se transformera en contemplation grâce au lever du voile et le plaisir en sera plus fort. De même l’amoureux éprouve un plus grand plaisir lorsqu’il passe de l’imagination de l’être aimé à sa vue. La beauté du paradis est que chacun y trouve ce qu’il désire. Celui qui ne désire que la rencontre de Dieu ne trouvera de plaisir que dans cette rencontre… Donc, le plaisir du paradis est proportionnel à l’amour de Dieu et l’amour de Dieu est proportionnel à la connaissance qu’on en a. La base du bonheur est la Connaissance que la loi religieuse exprime par la foi… Sache que le mépris du plaisir de la connaissance provient d’une absence de connaissance. Comment celui qui n’a aucune connaissance peut-il en concevoir le plaisir ? […]. Suppose un amoureux dont l’amour est faible qui contemple de loin et de derrière un rideau fin, l’objet de son amour dont l’image ne se livre pas clairement à lui. Et imagine que des scorpions viennent à ce moment-là le piquer. Il ne manquera pas quand même d’éprouver un certain plaisir à la vue de l’être aimé. Imagine encore que le rideau soit subitement déchiré, que la lumière vienne et qu’il ne souffre plus de la piqûre du scorpion. Le désir montera en lui jusqu’à l’extrême limite. Son plaisir augmentera tellement qu’il ne restera plus de traces de celui qu’il ressentait auparavant. Ainsi tu dois comprendre de la même sorte le rapport entre le plaisir de la vue et celui de la connaissance. Le rideau fin est ici pareil au corps et à ses besoins ; les scorpions sont les désirs et les sentiments qui dominent et préoccupent l’homme : la faim, la soif, la colère et la tristesse. Le désir faible est le symbole de la déficience de l’âme en ce monde, de son manque de désir du Tout-Puissant et de sa tendance à aller toujours vers le bas….. La connaissance est pareille à une semence ….Or, cette semence ne peut être obtenue que dans ce monde et elle ne peut être semée qu’en plein cœur……» Cheikh El Ghazali


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