Algérie

La confusion s’installe autour du rachat de Djezzy. Naguib Sawiris dans de sales draps



Se croyant plus malin et voulant à tout prix mettre les autorités algériennes dans de sales draps, Naguib Sawiris se retrouve « auto piégé » dans le dossier du rachat d’Orascom Telecom par les russes qui ne cesse de se compliquer. L’affaire Djezzy a réveillé les vieilles rancœurs entre les deux principaux actionnaires du groupe Vimpelcom. Les doutes sur le projet d’acquisition d’Orascom montrent en effet que l’accord n’est pas gagné d’avance.

Devenu milliardaires avec l’argent des algériens, cet homme d’affaires qu’est Sawiris, donne de la voix et tient tête au gouvernement algérien depuis le déclenchement de « l’affaire Djezzy ». Voulant tirer un maximum de profits sur la vente de Djezzy, Sawiris se retrouve, hélas pour lui, dans de sales draps.
En effet, le rachat d'Orascom par Vimpelcom n'est en aucun cas une affaire conclue. Le blocage du dossier Djezzy en Algérie remet en question la fusion entre Weather Investments et Vimpelcom. Les actionnaires de ce dernier s'inquiètent de la tournure que prend la fusion entre leur groupe et la holding Weather Investments, maison mère d'Orascom. C'est en effet ce qu'a laissé entendre le PDG de Telenor, un des principaux actionnaires du groupe russe et qui détient 36% des droits de vote. « Nous considérons cet accord comme une somme de différentes conditions - sera-t-il approuvé ou ne le sera-t-il pas. Un grand nombre de questions doivent être résolues avant de pouvoir parler d'accord conclu », a déclaré, mercredi 13 octobre, Jon Fredrik Baksaas dans une interview au quotidien Vedomosti. Ainsi, pour Baksaas, cette fusion ce n’est qu’un « projet » qui reste tributaire de nombreuses conditions. Des évidences oubliées…certainement ! Même réserve exprimée par le deuxième actionnaire de Vimpelcom, à savoir le fonds d’investissements russe Alfa du milliardaire Mikhaïl Fridman, avec 40%. Ainsi, selon le Financial Times, le PDG du groupe Alfa, Fridman a déclaré qu'il n'avait pas encore décidé s'il allait donner son accord à ce deal si le gouvernement algérien maintient sa menace de nationaliser la filiale algérienne d'Orascom Telecom. Les déclarations de ces deux PDG constituent un signe de fissure au sein de l’actionnariat de Vimpelcom. Mais aussi, dans l’affaire d’Orascom télécom. La prudence s’installe. La partie d’échec n’est pas encore terminée.
Pour rappel, les autorités algériennes persistent et signent en maintenant leur volonté de nationaliser Djezzy. Ce maintien est exprimé par le lancement cette semaine d’un appel d’offres international pour le recrutement d’une banque d’affaires ou d’un cabinet d’expertise qui va accompagner le gouvernement dans sa démarche. En effet, jouant à l’ours qui se frappe sur la poitrine, le patron du géant russo-norvégien VimpelCom, Alexander Izosimov, qui au grand plaisir de Sawiris, a osé menacer l’Algérie de poursuites judiciaires, n’a fait qu’attirer la réplique des autorités algériennes. Il a de ce fait, contribué à faire accélérer les choses à Alger. L’Algérie qui a fait savoir qu’elle ne considérait pas Djezzy comme une affaire russe accélère ainsi l’opération après avoir semblé prendre son temps. Il s’agit bien pour l’Algérie de négocier avec Orascom Telecom Holding et non avec le nouveau groupe en cours de constitution. L’Etat algérien ne manque pas d’arguments. En droit et en l’état actuel des choses, le patron de VimpleCom n’était pas habilité à se poser en négociateur pour Djezzy et encore moins à tenir des propos menaçants. Car il a parlé au nom d’un groupe qui n’existe pas encore. La création du cinquième groupe mondial de téléphonie mobile pourrait ne pas se faire si les conditions demeurent sceptiques.
En somme, la confusion se précise autour du rachat de Djezzy. L’affaire de cette dernière, est en passe de connaître une nouvelle tournure. Les derniers rebondissement dans le feuilleton « Djezzy » ont bel est bien bouleversé la donne.

N. K.







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