Algérie

La Conférence de Genève sur la Syrie compromise Les Onze veulent inverser les rapports de force sur le terrain militaire



La Conférence de Genève sur la Syrie compromise Les Onze veulent inverser les rapports de force sur le terrain militaire
Samedi dernier, lors d'un conclave des «Amis de la Syrie», les Onze ont décidé d'envoyer des armes à la rébellion syrienne pour inverser le rapport de force militaire à défaut de renverser le régime de Bachar al-Assad. Ayant vainement tenté de créditer l'idée du recours aux armes chimiques par le régime syrien, l'Occident justifie son aide militaire à la rébellion par la nécessité de protéger les civils. Vendredi dernier, le président de la commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie a réaffirmé qu'il ne pouvait pas dire avec certitude qui avait utilisé des armes chimiques en Syrie. Interrogé par des journalistes sur ces accusations, Paulo Pinheiro a refusé de «commenter les déclarations ou décisions de gouvernements». «Nous ne sommes pas capables de dire qui a utilisé des agents ou des armes chimiques, et nous sommes très préoccupés par la chaîne de détention», c'est-à-dire le parcours des armes jusqu'à leur découverte, a-t-il indiqué. Dans son dernier rapport devant le Conseil des droits de l'Homme, la commission avait dénoncé l'usage d'agents chimiques à au moins quatre occasions en Syrie, mais sans pouvoir «identifier la nature de ces agents chimiques, les systèmes d'armes employés, ni qui les a utilisés». Selon M. Pinheiro, les pays occidentaux qui accusent le régime de Damas n'ont pas fait part de leurs informations à la commission et seuls les experts de l'ONU, menés par Ake Sellstrom, pourront trouver éventuellement des preuves en allant sur place, ce qu'ils n'ont pas pu faire jusqu'ici. M. Pinheiro, qui a rencontré vendredi dernier à huis clos des membres du Conseil de sécurité, a aussi rejeté l'option militaire: «La fourniture d'armes engage la responsabilité de ceux qui les livrent car les gens qui les reçoivent pourraient commettre des crimes de guerre.» «Il faut un nouvel élan diplomatique, pas un nouvel élan militaire», a-t-il souligné en appelant le Conseil à accélérer la tenue de la conférence de Genève. «La Syrie est en chute libre», a-t-il insisté. Faisant fi de ces recommandations visant à mettre un terme au déchirement d'un peuple et à la destruction d'un pays, les principaux pays soutenant l'opposition syrienne ont décidé samedi dernier d'intensifier leur aide à la rébellion dans l'espoir d'affaiblir le régime syrien pour, d'une part, lui imposer les objectifs occidentaux et, d'autre part, renforcer la position de la rébellion pour qu'elle accepte de prendre part à la conférence de Genève. Au terme d'une réunion à Doha, les onze pays amis de la Syrie, dont les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, ont annoncé avoir décidé «une aide urgente en matériel et en équipements» à la rébellion afin de lui permettre de faire face aux «attaques brutales du régime». Ils ont précisé que chaque pays aiderait la rébellion «à sa manière», contournant ainsi l'épineuse question de l'aide militaire directe que plusieurs pays occidentaux refusent de fournir. Jusqu'à présent, le gros de l'aide militaire provient de l'Arabie saoudite et du Qatar. Les participants ont souligné dans leur communiqué final que «toute aide militaire sera canalisée» par le Haut conseil militaire syrien relevant de l'Armée syrienne libre (ASL), principale faction de l'opposition armée, afin qu'elle ne tombe pas entre les mains des groupes extrémistes. Le chef de la diplomatie du Qatar, soutenant activement l'opposition, cheikh Hamad ben Jassem


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