La concurrence dans le secteur des télécommunications a été très bénéfique pour le consommateur marocain. Les prix ont globalement baissé de 34% de 2008 à 2011, encore plus dans le segment mobile, selon le régulateur.
Le parc mobile dépasse les 36,5 millions de lignes, le trafic voix mobile a crû de 66% de 2010 à 2011 et les usages sont passés de 41 à 57 minutes par ligne mobile sur la même période.
L'indice des prix a légèrement baissé en 2009, à peine de 5% en moyenne sur l'ensemble des offres fixes et mobiles, grand public et entreprises. C'est l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) qui livre cette tendance dans son étude sur «l'évolution des paniers de consommation et des indices des prix des services des télécommunications au Maroc sur la période 2008-2011». Un an plus tard, en 2010, le rythme de la baisse des tarifs a doublé, passant à près de 12%. Mais entre 2010 et 2011, les prix pour l'ensemble des segments de la téléphonie ont chuté de 34%. En trois ans, sur le marché du fixe entreprises, la baisse a été de 21,1%, contre 31,8% pour le fixe grand public et de 36,8% pour le mobile.
L'ANRT explique cette baisse de l'indice des prix à ceux d'un ensemble de baisses des prix à partir de 2010, suite «à l'entrée sur le marché du troisième opérateur mobile GSM». Parmi les éléments cités, la «pérennisation des doubles et triples recharges chez certains opérateurs à fin 2010», l'alignement du tarif off-net (en dehors du réseau, ndlr) sur le tarif on-net (au sein du même réseau, ndlr) en 2010», la baisse du «tarif à la minute en 2010», et des «tarifs internationaux (alignement sur le tarif national au niveau des offres forfaits en 2011)».
Le régulateur note aussi une «augmentation des bonus permanents sur les offres prépayées», «l'impact des offres temporaires de certains opérateurs (introduction des triples, quadruples et quintuples recharges en 2011)», et les «nouvelles offres prépayées chez certains opérateurs avec facturation à la seconde».
La multiplication des offres a permis la baisse des prix
Dans le marché du mobile, la baisse dans le prépayé a été plus importante que celle du post-payé. A fin 2011, cette baisse a atteint 41% pour le premier (en raison l'augmentation des bonus permanents), contre 24,4% pour le second (portée par l'augmentation des gratuités ou des baisses de prix dans les forfaits).
Selon l'ANRT, les baisses des tarifs dans le post-payé et le prépayé ont été différentes dans la période étudiée. Pour mobile post-payé, généralement adressé à une clientèle des entreprises, l'ANRT note que les baisses «se sont situées à différents niveaux dans le temps». «Pour les usages faibles, la baisse au premier semestre 2011 résulte en particulier de l'introduction des forfaits à faible prix», alors que pour «les usages moyens ou élevés, la baisse des prix s'est effectuée différemment dans le temps sur les différents forfaits, mais au final, l'ensemble des consommateurs de post-payé a bénéficié des baisses de prix».
Pour le prépayé, les baisses «sont assez homogènes sur les différents segments», du fait «des effets des recharges multiples, plus importants sur les montants élevés», des «promotions des opérateurs qui ont favorisé le développement d'usages importants jusqu'à mi-2011», et des «nouvelles offres proposées par les opérateurs, avec des tarifs à la minute en forte baisse, au deuxième semestre 2011». Concernant le revenu moyen par minute (ARPM) des opérateurs, l'indice est passé de 100 en 2008 à 60 à fin 2011. Une baisse a été également constatée en matière de revenu moyen par usager (ARPU) sortant qui est passé de 59 à 43 DH HT par mois.
Internet, baisse des tarifs et hausse des débits
Par «types de destination» la baisse des prix «pour les profils on-net (appels au sein d'un même réseau, ndlr) est voisine de la baisse moyenne», alors que les prix du off-net (appels d'un réseau vers un autre, ndlr) «ont plus baissé que la moyenne en 2010, sous l'effet de la mise en place des mesures de non-discrimination pour les opérateurs puissants, en ce qui concerne les prix des appels prépayés», précise l'étude de l'ANRT.
Pour le fixe grand public, la baisse des prix dans l'Internet haut débit (Adsl) a été beaucoup plus importante que dans la téléphonie. Ainsi, de 2008 à fin 2011, l'indice des prix de la téléphonie fixe grand public est passé de 100 à 75,9, soit une baisse de 24,1%, alors que dans la partie haut débit fixe grand public, la baisse a été de 56,5%. Les dépenses minimales (en DH HT par mois et par ligne) pour ces deux catégories sont passées respectivement de 86 à 54 et de 144 à 117. Le recul des prix dans la téléphonie fixe a été porté par la «baisse régulière des tarifs internationaux, et l'augmentation des bonus dans les recharges des forfaits bloqués». Pour l'Internet, la baisse des prix a été également accompagnée par une montée en débit, explique l'ANRT.
Dans le marché fixe destiné aux entreprises, en trois ans, la baisse des prix de la téléphonie et de l'Internet haut débit ont atteint respectivement 45,1% et 56,5%, avec également des dépenses minimales respectives (en DH HT par mois et par ligne) passées de 271 à 149 et de 120 à 97.
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Posté Le : 18/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkader Zahar
Source : www.lequotidien-oran.com