Algérie

La concrétisation de réformes politiques effectives exige la dissolution de l'APN (PT)


La concrétisation de réformes politiques effectives exige la dissolution de l'APN (PT)
ALGER - La concrétisation de réformes politiques effectives exige la dissolution de l'actuelle Assemblée populaire nationale (APN) qui a "vidé les réformes politiques de leur teneur", a estimé samedi à Alger le Parti des travailleurs (PT).
"Les lois sur les réformes doivent passer par un nouveau parlement plus légitime et plus crédible, l'actuelle Assemblée étant incapable d'apporter des réformes réelles", a souligné la Secrétaire générale du parti, Louiza Hanoune à l'ouverture de la session ordinaire du bureau politique du PT.
"Nous avons confirmé suite aux amendements apportés par les députés aux projets de lois proposés par le gouvernement qu'ils avaient fait échoué le processus de réformes", a-t-elle ajouté.
L'Assemblée "a vidé les lois de leur substance, en annulant ou en amendant toutes les dispositions audacieuses" contenues dans les projets de lois, a-t-elle dit, se référant à la loi électorale.
Dans ce sens, elle a cité comme exemple l'article qui oblige le ministre désireux de se porter candidat aux élections à démissionner trois mois avant les échéances et celui qui déchoit de son mandat tout élu qui change de parti.
La SG du PT a également déploré l'amendement du projet de loi organique relatif à l'élargissement de la représentation de la femme au sein des assemblées élues, indiquant que sa formation politique s'opposait au système de quotas. L'amendement proposé par les députés est "une arnaque politique", a-t-elle estimé.
Indiquant que le PT appréhendait que les projets restants subissent le même sort, Mme Hanoune a appelé le président de la République à ordonner une deuxième lecture de ces textes, non pas dans le cadre du parlement actuel mais plutôt après la dissolution de l'APN.
Dans ce cadre, Mme Hanoune a réitéré son appel pour une assemblée constituante en vue d'élaborer une nouvelle constitution.
Les prochaines échéances constitueront "un test" pour l'Algérie. Si la tendance des réformes reste inchangée, ça sera "un pas vers l'inconnu", a-t-elle dit.
Mme Hanoune a justifié sa position par le fait que "l'actuelle conjoncture politique internationale et régionale, qui diffère de celle des années passées, aura certainement des répercussions sur notre pays si les mesures nécessaires ne sont pas prises pour faire face à la situation".
Evoquant la situation dans la région, Mme Hanoune a relevé que la "liquidation physique du (colonel) El Gueddafi n'a pas mis fin au conflit libyen qui a pris de l'ampleur avec la recrudescence du communautarisme et l'incapacité des autorités à récupérer les armes circulant à l'intérieur et à l'extérieur du pays", imputant la responsabilité de cette situation aux forces internationales qui ont bombardé la Libye.
Mme Hanoune a salué, par ailleurs, l'initiative des autorités algériennes en coordination avec les pays du Sahel pour faire face à la situation, et leur rejet à toute ingérence étrangère directe dans la lutte contre le terrorisme et dans la situation sécuritaire dans la région, affirmant que la lutte contre le terrorisme et la récupération des armes circulant dans la région "est une affaire de souveraineté qui concerne les seuls pays de la région".
"La souveraineté nationale concerne tous les citoyens. Les partis doivent s'intéresser davantage à cette question au lieu de se focaliser sur les prochaines échéances", a affirmé Mme Hanoune qui a ajouté que l'Algérie est plus que jamais cible de convoitises étrangères du fait de sa nouvelle orientation économique, l'indépendance de sa politique étrangère et ses réserves de change".
Elle a d'autre part appelé à la mobilisation populaire à travers l'ouverture politique, au lancement d'un large débat sur les derniers développements sur la scène internationale à travers les médias et au traitement des problèmes sociaux notamment le chômage.
Dans le même contexte, Mme Hanoune a évoqué la conférence internationale d'urgence sur "les guerres d'occupation, l'ingérence dans les affaires internes des pays et la préservation de la souveraineté des nations " que son parti prépare en collaboration avec l'UGTA.
85 personnalités politiques et syndicales du monde entier ont confirmé leur participation à cette rencontre prévue les 10, 11 et 12 décembre prochain. Cette conférence a pour objectif "l'organisation d'une résistance" populaire et syndicale contre la présence militaire étrangère, a-t-elle indiqué.
Elle a appelé en outre les autorités à une lutte "effective" contre le phénomène de la corruption "qui a pris de l'ampleur, selon elle, du fait de l'absence de contrôle des fonds publics faute d'institutions crédibles".
L'ordre du jour de l'actuelle session du bureau politique du parti porte sur l'évaluation de la situation organisationnelle et politique du parti et de ses activités durant le mois d'octobre dernier à travers les 48 wilayas.
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