Algérie

La concrétisation compromise '



Retard - Initialement fixée pour 2013, la stratégie e-Algérie ne sera probablement pas prête à temps.
Selon un haut cadre du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, on ne parle plus de «e-Algérie 2013» mais simplement de «stratégie e-Algérie». «On ne peut pas fixer une échéance en ce qui concerne les nouvelles technologies de l'information et de la communication.
C'est un domaine qui connaît un développement sans cesse croissant. C'est pourquoi on ne parle plus de e-Algérie 2013 mais simplement de stratégie e-Algérie, et le ministre l'a souligné à plusieurs reprises», nous dit-il. Le fait de ne plus fixer cette stratégie à 2013 serait-il un aveu d'échec ' C'est du moins ce qu'a laissé entendre le premier responsable de ce programme au niveau du ministère de la PTIC, Cherif Ben Mahrez.
Selon lui, ce programme évolue «dans un environnement mal adapté pour les TIC. Il y a une volonté en haut lieu qui n'arrive pas à se concrétiser sur le terrain», a-t-il indiqué en marge d'une conférence de presse sur la coopération entre l'Algérie et la Malaisie dans le domaine des TIC. Ce responsable justifie le retard enregistré dans la mise en 'uvre de cette stratégie par la «transversalité des programmes de cette stratégie qui fait la complexité de sa mise en 'uvre».
«Ce sont des programmes d'actions qui couvrent l'ensemble des administrations publiques notamment et aussi l'ensemble de la société et toute l'économie algérienne.» Dans ce contexte, le président de l'Association algérienne des fournisseurs de services internet, souligne que trois années après l'élaboration de cette stratégie, aucun objectif de base n'a été atteint.
«La première raison est le manque de gouvernance de ce programme. Entendez par là, une gestion administrative du programme, nourrie par une bureaucratie sans aucune prise avec le terrain. Ce programme aurait dû être donné à une structure indépendante et supra-ministérielle. Cela démontre qu'il n'y a malheureusement pas de volonté politique ni d'injonction des hautes autorités de notre pays pour réaliser ces projets.
La deuxième raison de l'échec de ce plan, aussi paradoxal que cela puisse paraître, c'est le déficit de communication et de concertation entre ceux-là mêmes qui en avaient la charge ! Largement sollicités lors de sa rédaction, mais ignorés lorsqu'il fallait passer à la réalisation.
Certes des actions ont été réalisées, le Faudtic, le 2Rstic, le Cyber-parc, la Commission nationale du haut débit, en sont des exemples et autant de signes d'un sursaut qui vont dans le bon sens. Mais ils ne sont pas suffisants vu la déliquescence qui a prévalu dans ce secteur depuis si longtemps», a-t-il expliqué dans un entretien accordé à un confrère.
«Du point de vue de la préparation de la stratégie, la théorie et l'aspect purement scientifique de l'étude, l'ont emporté sur le pragmatisme et le bon sens. Du point de vue de la mise en 'uvre des TIC ; la politique l'a emporté encore une fois sur la technique», estime ce professionnel. Il faut dire que tout ce qui a été fait pour le moment en matière de TIC nous renseigne sur le fait que l'échéance de 2013, fixée préalablement pour la concrétisation de ce programme, ne sera sans doute pas respectée.


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