Le gouvernement poursuit la réforme du secteur du lait. Après la création, il y a quelques mois, de l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL), le ministère de l'Agriculture vient de signer un arrêté fixant la composition du comité interprofessionnel du lait (CIL). L'arrêté publié dans le Journal officiel n°78 précise que ce comité est un organe de consultation auprès de l'ONIL. Le CIL est composé de 52 membres répartis entre les pouvoirs publics, les représentants de la filière lait, les commerçants, les distributeurs, les consommateurs et les scientifiques et chercheurs. Dans le détail, le tour de table du nouveau comité laitier est constitué de représentants des ministères de l'Agriculture, Finances, Commerce, Planification, Industrie et promotion des investissements, Santé et Intérieur. Siègeront également au CIL, 24 représentants des catégories professionnelles de la filière lait : Union nationale des paysans, la Cipa, la banque Badr, le groupe public Giplait, la Cnma, l'Office national de l'aliment de bétail, association des importateurs de lait, etc. Les commerçants laitiers sont également représentés avec six délégués répartis équitablement entre les trois grandes régions du pays (est, centre et ouest). Les consommateurs auront quatre sièges au niveau du comité laitier, issus des régions est, centre, ouest et sud du pays. Le CIL est composé également de onze représentants de différents instituts et établissements de recherche, formation, développement et information concernés directement ou indirectement par le développement de la filière lait. Comme l'Institut national de la recherche agronomique d'Algérie (INRAA), l'Institut national agronomique (INA), l'Ecole nationale vétérinaire (ENV), l'Office national des statistiques (ONS), l'Office interprofessionnel des céréales (OAIC), etc. La désignation officielle des membres du CIL qui devrait constituer la tête pensante de l'Office interprofessionnel du lait (ONIL) est un nouveau pas important sur le chemin du règlement de la crise du lait. Le Comité aura pour mission principale de trouver des solutions rapides et adéquates pour mettre fin à cette crise, mais aussi pour encourager la production et la collecte du lait cru, afin de réduire la dépendance du pays vis-à-vis des importations de la poudre de lait. Depuis le début de l'année, les producteurs de lait alternent arrêts de travail et réclamations auprès du gouvernement à cause de la flambée du prix de la poudre de lait. Les laitiers ont terminé l'année avec une énième grève et le lait pasteurisé de 25 dinars s'est raréfié des étals des commerçants à travers le pays. L'Algérie dépend des importations de la poudre de lait pour répondre à ses besoins en matière de consommation de lait et produits dérivés. Cette hausse a rendu impossible le maintien par les producteurs du prix du lait pasteurisé emballé dans les sachets en plastique, sans un soutien financier du gouvernement.
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Posté Le : 02/01/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Hamid Guemache
Source : www.lequotidien-oran.com