Algérie

«La composante du prochain Parlement sera inédite»



Le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, semble convaincu que les élections législatives du 12 juin prochain marqueront l'amorce d'un changement politique probant en Algérie, argumentant que pour la première fois depuis des années, la composante de l'Assemblée populaire ne sera prédominée par aucun parti ou courant idéologique. Un indicateur, selon lui, qui ouvre le champ à une possible reconfiguration politique, loin des pratiques du passé.Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Animant le forum du journal arabophone El Hiwar, Soufiane Djilali a soutenu, hier, que le prochain Parlement sera composé d'une mosaïque politique dans le sens où «il représentera toutes les composantes de la société». Cette «nouvelle donne» est un élément révélateur d'une «réelle volonté d'aller de l'avant», a-t-il estimé. Le président de Jil Jadid assure que la participation de son parti aux prochaines législatives n'est aucunement motivée par «une velléité d'accéder au pouvoir». Le but de cette démarche est d'être acteur du changement, et ce, «en essayant de trouver des solutions pacifiques susceptibles de déboucher sur un changement probant», a-t-il ajouté. D'après lui, les choses ne changeront pas du jour au lendemain, c'est évident. Cela n'empêche qu'il y a des préalables à tout changement. «C'est en étant acteur d'un processus qu'on peut faire bouger les choses », relève-t-il.
Aux Algériens qui ont affiché leur scepticisme à l'égard de la tenue de ce scrutin, Soufiane Djilali a répondu que «fermer les voies du dialogue ne fera jamais avancer les choses. Une telle posture ne peut que mener le pays dans une impasse», a-t-il prévenu. Il poursuivra son idée, en appelant les citoyens à faire partie «de ce changement prôné des mois durant par le Hirak du 22 février». D'après lui, il est aujourd'hui vital que les Algériens «donnent de la voix» le 12 juin prochain. Selon lui, le contraire pourrait permettre à d'anciens appareils d'occuper, à nouveau, la scène politique et, par conséquent, «nous empêcher d'imposer notre propre vision pour l'édification d'un Etat de droit », a-t-il souligné. Le scrutin du 12 juin est l'occasion, dit-il, de signer la «rupture avec l'abstentionnisme». Se disant convaincu que ces élections seront «plus transparentes que les précédentes», Soufiane Djilali a souhaité que les Algériens se rendent en masse aux urnes, samedi prochain. Il a, par ailleurs, estimé que certaines revendications de Hirak n'ont «aucun fondement», comme le slogan «yetnehaw gaâ», ainsi que «celles liées à la chute d'institutions de l'Etat, lesquelles constituent la colonne vertébrale du pays».
Le président de Jil Jadid a, néanmoins, plaidé en faveur de l'apaisement, considérant que le dialogue est la seule alternative à même de conduire à des compromis. Il relève dans la foulée qu'il est aussi important de laisser tout le monde, sans exception, s'exprimer, dans la perspective d'apaiser certaines tensions.
M. Z.


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